Nam June Paik

Cette exposition est consacrée à l’artiste Nam June Paik.

L’œuvre vidéo de cet artiste – qui est né à Séoul en 1932, a étudiè à Tokyo, vit à New York, enseigne à Düsseldorf et se produit un peu partout – s’est développée dans trois sortes de réalisations.

- Des « happenings ». Ou actions mettant en jeu un ou plusieurs « performers » circuités avec des postes de télévision et des caméras électroniques. [ …]

- Des « installations ». Ou sculptures mettant en situation un ou plusieurs téléviseurs. On n’est pas près d’oublier, par exemple ce Video garden, installé au Centre Pompidou en 1978. […]

- Des « bandes » enfin. Des sortes d’émissions de télévision expérimentales. De Global Groove (1971) à Allen an Allen’s complaint, Paik a inventé une nouvelle écriture à base de collage et de vitesse, de trucage et d’humour électronique, de saccage et de remake. […]

D’une façon ou d’une autre, il s’agit toujours pour Paik de traduire en signes simples le bouleversement radical, le changement d’échelle, provoqué dans l’Art, autant que dns nos vies, par la télévision. Il s’agit toujours d’inventorier tout ce que cette technique de communication ajoute, redouble, remplace, soustrait.

Ainsi ce drapeau géant dont les plis vont tapisser pendant quatre mois le Forum (sans doute le plus grand espace jamais offert à Paik pour une seule œuvre) […]. Si le Globe est devenu un village, comme le constatait Mac Luhan, chaque village de la planète devient un village de moins. La TV englobe tout. Mais aussi universalise tout.

D’après Jean-Paul Fargier, CNAC magazine, n°12, novembre-décembre 1982