Cinéma / Vidéo
S. 8

L'événement est terminé

Ce programme, délibérément ouvert, combinant projections d'originaux, gonflages et transferts vidéo, apporte un éclairage rétrospectif sur la scène Super 8 en France et à l'étranger, telle qu'elle s'est développée depuis les années 1970 ; ce programme est aussi l'occasion de montrer la vitalité de ce format qui continuera d'exister, au-delà de sa raréfaction même, y compris dans la manière dont il aura durablement influencé et renouvelé l'ensemble des pratiques filmiques.
Séances spéciales
Vendredi 1er décembre, Cinéma 2
Taschenkino, 1995
Séance d'inauguration
Performance de Gustav Deutsch
Dimanche 17 décembre, Cinéma 2
Helga Fanderl
Films 1991-2006
Performance-projection
Vendredi 22 décembre, Cinéma 2
Catalogue de gestes
De Natacha Nisic
Face à ce qui se présente
De Catherine Bareau
Tabula rasa
De Carole Arcega et Sébastien Cros
Performances réalisées par les cinéastes

Lancé par Kodak en 1965, le format Super 8, qui succédait au 8 mm classique, allait révolutionner la pratique du cinéma amateur : vendu dans des cassettes en plastique d'une durée de 2'30, il permettait un chargement en plein jour et un réglage automatique de la lumière; à partir du commencement des années 1970, il sera disponible en version sonore. N'importe qui pouvait désormais se servir d'une caméra et réaliser des films avec un budget limité : en adoptant le format Super 8, le cinéma expérimental, en même temps qu'il élaborait une utopie économique et technique, construisait un langage plus spontané et plus ouvert aux données sensorielles immédiates reposant sur l'improvisation, la vitesse et la gestuelle corporelle, un langage en esquisse, ouvert à la déperdition, que les formats plus «professionnels» n'autorisaient pas. Aujourd'hui, alors que la pellicule de tirage disparaît du marché, que Kodak cesse la production de sa mythique pellicule Kodachrome 40, malgré la généralisation de l'usage du camescope désormais plus économique et l'universalisation de la culture numérique, le Super 8 est toujours utilisé par les artistes et les cinéastes expérimentaux, pour son piqué et sa définition d'image qui restent supérieurs à ceux de la vidéo légère, mais aussi pour ses propriétés plastiques et la stylistique singulière qu'il permet de développer, donnant naissance à un corpus d'oeuvres sans équivalent dans l'histoire du cinéma.
Quand
tous les jours sauf mardis