Exposition / Musée
Le Musée qui n'existait pas - Daniel Buren
26 juin - 23 sept. 2002
L'événement est terminé
Daniel Buren déplace, depuis maintenant plus de trente-cinq ans, ses désormais célèbres rayures de par le monde, suscitant chaque fois l'événement avec son cortège d'enthousiasmes et de controverses. A l'occasion de son exposition au Centre Pompidou, l'artiste a prévu d'intervenir en trois temps : dans le lieu de l'exposition, dans l'ensemble du bâtiment, dans la ville alentour.
Cette exposition est consacrée à l'artiste français Daniel Buren, qui déplace, depuis maintenant plus de trente-cinq ans, ses désormais célèbres rayures de par le monde, suscitant chaque fois l'événement avec son cortège d'enthousiasmes et de controverses.
A l'occasion de son exposition au Centre Pompidou, l'artiste a prévu d'intervenir en trois temps : dans le lieu de l'exposition, dans l'ensemble du bâtiment, dans la ville alentour. Cette notion d'intervention - par ailleurs au fondement de son oeuvre - est privilégiée ici par rapport à une conception rétrospective de l'exposition, cette dernière apparaissant rapidement caduque au regard de son travail.
Daniel Buren déplace, depuis maintenant plus de trente-cinq ans, ses désormais célèbres rayures de par le monde, suscitant chaque fois l'événement avec son cotège d'enthousiasmes et de controverses. Né en 1938 à Boulogne-Billancourt, il mène au début de sa carrière de nombreuses expérimentations touchant à la peinture, à la sculpture et au cinéma. Dès les premiers travaux picturaux, il met en avant la neutralisation du contenu illusionniste de la peinture et l'indifférence au sujet narratif qui sont au coeur de sa démarche. En septembre 1965, il découvre au Marché Saint-Pierre une toile de store rayée dont les composantes deviennent dès lors la base même de son vocabulaire artistique : des bandes verticales alternées, blanches et colorées, d'égale largeur de 8,7 cm (+1 ou - 0,3 cm), lui permettant d'accentuer le caractère résolument impersonnel de son travail.
De décembre 1966 à septembre 1967, Buren s'associe avec les peintres Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni pour une série de manifestations collectives qui suscitent les plus vives polémiques. Leur pratique commune se fonde sur la répétition systématique d'un même motif et la volonté de peindre 'le dernier tableau'. Ce travail en commun prend en fait la forme d'un véritable dispositif critique qui permet à Buren d'examiner les limites non plus seulement physiques de la peinture, mais aussi politiques et culturelles du monde de l'art.
Délaissant le travail de répétition en tant que tel, il commence à explorer les potentialités de ce motif en tant que signe et passe ainsi de l'objet-peinture à ce qu'il appelle un 'outil visuel', en faisant également imprimer du papier rayé dès le mois de novembre 1967. Ce glissement du tableau à l'affiche et au papier peint lui permet de décliner sa production : murs, portes, panneaux d'affichage, escaliers, trains, voiliers, drapeaux sur les toits de Paris, gilets pour les gardiens de musée... Il forge alors le concept d'in situ, que bien d'autres reprendront après lui, pour caractériser une pratique intrinsèquement liée aux spécificités topologiques et culturelles de lieux où les oeuvres sont présentées.
Une véritable consécration a lieu dans les années quatre-vingts avec ' Les deux plateaux', première commande publique pérenne au Palais Royal à Paris (1985-86) et l'obtention du Lion d'or pour le meilleur pavillon à la Biennale de Venise en 1986.
A ce jour, Daniel Buren a réalisé à travers le monde plus d'un millier d'installations in situ. Bien que beaucoup de ses oeuvres aient été détruites, la plupart du temps après leur présentation, il existe toutefois un corpus important d'oeuvres permanentes dans les collections des plus grands musées d'art moderne et contemporain. Cet artiste, toujours aussi prolifique, garde aujourd'hui toute sa force critique et sa capacité à nous surprendre.
Le Centre Pompidou remercie Renault pour sa participation automobile à l'oeuvre Le Parking, de Daniel Buren.
Quand
11h - 21h, tous les jours sauf mardis