Débat / Rencontre
Organologie des savoirs et technologies industrielles de la connaissance - 1
Session 1
17 déc. 2012
L'événement est terminé
Dans le monde universitaire comme dans le monde de la culture, au cours de ces dernières années, un nouveau champ de recherche s'est développé sous le nom de digital humanities. En première analyse, ce que l'on désigne ainsi paraît correspondre à ce qu'autrefois, dans le domaine des lettres et de la philologie, on nommait les sciences auxiliaires – épigraphie, archivistique, bibliothéconomie, sciences et techniques de la documentation, etc. – à l'époque des technologies numériques.
Lundi 17 décembre
9h30 – 13h
Le numérique comme écriture et la question des technologies intellectuelles.
Les questions que le numérique pose à la science ne sont pas entièrement
nouvelles : elles prennent corps à partir d’un fonds que l’on peut faire
remonter au moins à l’apparition de l’écriture dans le monde antique, c’est à
dire aussi à la configuration du savoir académique – entendu ici au sens où il
fait référence à l’académie de Platon. Ces questions, en mobilisant aujourd’hui
aussi bien les historiens du savoir que les neurosciences, font apparaître que
le devenir du cerveau semble être indissociable de celui des supports
artificiels qui constituent les savoirs.
9h30 – Introduction : Bernard Stiegler, IRI
10h15 – Maryanne Wolf, Tufts University
11h – David Bates, University of Berkeley
11h45 – Nathalie Bulle, Cnrs
12h30 - Warren Sack, University of Santa Cruz
13h – PAUSE DEJEUNER
14h30 – 16h
Théories et pratiques de l’épistémologie dans les sciences de l’homme et de la
société à l’époque du numérique
Issu de la technologie informatique, le numérique transforme aujourd’hui en
profondeur aussi bien les pratiques que les objets des sciences de l’homme et
de la société. C’est dans ce contexte qu’émergent des programmes et des
départements d’humanités numériques (digital humanities) où la question d’une
nouvelle épistémologie des instruments semble s’imposer, cependant que la
publication des data et l’ouverture des savoirs, faisant apparaître des
pratiques inédites de recherche contributive, rouvre à nouveaux frais le
dossier du rapport entre le monde académique et son dehors.
14h30 – Dominique Cardon, Orange Labs
15h - Jean Lassègue, CREA-Polytechnique
15h30 – Pierre Mounier, CLEO
16h - PAUSE
16h30-18h
Software studies, digital humanities, digital studies
De même que Foucault avait mis l’étude des traces et technologies de l’archive
qui constituent toute épistémè au cœur de son projet d’archéologie des savoirs,
les software studies, qui explorent la question de l’algorithme, et qui sont
largement inspirées par les questions, les hypothèses et les pratiques du free
software, se sont développées entre informatique théorique, pratiques
artistiques et projet social. Pendant ce temps, le paradigme des digital
humanities s’est imposé un peu partout dans le monde. Mais est-il possible de
questionner le numérique dans les sciences de l’homme et de la société sans le
faire aussi dans les sciences mathématiques, les sciences physiques, les
sciences de la vie, etc. ? Quel est alors le statut des savoirs matérialisés et
appareillés par le numérique, notamment par la modélisation et la 3D et dans
tous les domaines de la vie au regard des sciences de la cognition ?
16h30 – Matthew Fuller, Goldsmiths College
17h – Bruno Bachimont, UTC
17h30 – Hidetaka Ishida, Université de Tokyo
18h QUESTIONS & PAUSE
18h30 CARREFOUR DES POSSIBLES
Inscription : IRI
Quand
9h30 - 18h30