Cinéma / Vidéo
Constellation Borowczyk
05 mars 2017
L'événement est terminé
Si Walerian Borowczyk n’a jamais souhaité appartenir à un courant, il admirait un certain nombre de cinéastes expérimentaux au style artisanal tels que Hy Hirsh, Man Ray, Norman McLaren. Certains ont fait l’objet de dédicaces, avec d’autres il a même échangé une correspondance.Cette séance propose de voir des films de Borowczyk à la lumière d’une sélection de films de ces grands maîtres dont les copies sont issues des collections du Musée National d’Art Moderne du Centre Pompidou.
Walerian Borowczyk et Jan Lenica, Il était une fois (Byl sobie raz), Pologne, 1957, 9’, DCP (format original : 35 mm), nb, muet
Influencée par le surréalisme et le dadaïsme, cette œuvre hybride constituée de collages, de découpages et d’images d’archives suit la promenade d’un personnage polymorphe. Le film obtient le Lion d’argent au festival de Venise en 1957.
Man Ray, Le Retour à la raison, France, 1923, 3’, 35mm, nb, muet
Film improvisé, présenté au public dès le lendemain de sa réalisation lors d'une soirée dite du Cœur à Barbe.
Walerian Borowczyk et Jan Lenica,L'Étendard des jeunes (Sztandar mlodych), Pologne, 1957, 2’, 35 mm, coul., muet
En empruntant aux codes publicitaires, le film fait la promotion du journal Sztandar Mlodych en faisant défiler des images d’actualités sur une musique jazz frénétique. Il est constitué des chutes de leur précédent court métrage Il était une fois, avec des passages faits à la main qui font écho au travail de Norman McLaren.
Len Lye, Free Radicals, Royaume-Uni, 1958, 4’, 35mm, nb, sonore
« Le film utilise des lignes blanches gravées à la main sur de la pellicule noire, avec des oscillations à chaque image, pour définir le nerf du cinéma comme un rituel de mouvement pétri d'énergie. » P. A. Sitney
Walerian Borowczyk et Jan Lenica, Dom, Pologne, 1958, 11’, DCP (format original : 35 mm), coul. et nb, muet
Une jeune femme dans une maison semble rêver, donnant naissance à un enchevêtrement d’images : une perruque anthropomorphique prend son repas, deux hommes s’exercent au combat, etc... Inspiré des techniques de l’animation de l’avant-garde des années 1920, ce film est considéré comme l’œuvre majeure de la collaboration entre les deux cinéastes et reçoit un accueil triomphal à l’international.
Hans Richter,Vormittagsspuk, Allemagne, 1927-28, 6’, 16mm, nb, sonore
Des objets inanimés prennent vie.
Fernand Léger et Dudley Murphy, Le Ballet mécanique (version Moritz), France, 1923-24, 13’, nb coloré, sonore
« L'erreur picturale, c'est le sujet. L'erreur du cinéma, c'est le scénario. Dégagé de ce poids négatif, le cinéma peut devenir le gigantesque microscope des choses jamais vues et jamais ressenties. » Fernand Léger, « peinture et cinéma », Les Cahiers du mois, Paris, 1925. Borowczyk a réalisé en 1954 un documentaire sur Fernand Léger, aujourd’hui perdu, Dans l’atelier de Fernand Léger.
Renaissance, France, 1963, 9’, DCP (format original : 35 mm), coul. et nb, muet
Des objets brisés, victimes d’une explosion, s’animent et se recomposent. Tournée image par image, cette œuvre emblématique de Walerian Borowcyzk est un hommage au photographe et cinéaste expérimental américain, Hy Hirsh, à qui le film est dédié. Le film est couronné de prix (Oberhausen, Knokke-le-Zoute).
Hy Hirsh, Défense d’afficher, France, 1958-59, 8’, 16mm, coul., sonore
« Étude d'affiches et de graffitis sur les murs de Paris, utilisant des ellipses, des plans brefs et des mouvements rapides de caméra pour suggérer l'énergie saccadée d'un morceau de jazz moderne plus frénétique - pour suggérer aussi l'ironie postmoderne à l'égard de la fugacité du pop. » William Moritz. Le court métrage Renaissance de Borowczyk est dédié àHy Hirsch que Boro avait rencontré à Bruxelles et à Paris et dont il aimait « ses films, si exigeants, si secrets. »
Norman McLaren, Neighbours, Canada, 1952, 8’, 35mm, coul., sonore
Le film raconte l'histoire de deux voisins vivant dans l'amitié et le respect jusqu'à ce qu'une fleur pousse à la ligne mitoyenne de leurs propriétés. S’ensuit une querelle qui les mènera jusqu’au tombeau
Séance présentée par Daniel Bird et Abel Ségrétin
Quand
15h - 17h