Cinéma / Vidéo
In Between
21 déc. 2012
L'événement est terminé
Programme 6 : Bribes et éclats
« Notes on the Circus » et « In Between » reviennent sur le milieu des années 1960 : le premier figure dans « Walden », le second contient le matériel non utilisé dans le premier film-journal. « Quartet # 1 » et « Remedy for Melancholy » sont centrés autour de la famille de Jonas Mekas, et ses amis : Hollis, Oona, Sebastian, Ken Jacobs, Peter Kubelka... « Imperfect 3-Image Films » est composé de plusieurs films en trois images uniques.
Notes on the Circus
de Jonas Mekas
États-Unis, 1966, 16mm, 12’, coul.
entièrement repris dans Walden
« Les frères Ringling, filmés en 1966, en trois séances ; couleurs, mouvements
et souvenirs d’un cirque. Montage à la caméra, exercice de mise en forme
instantanée. Son de l’orchestre de rue de Jim Kweskin, mais on peut le regarder
en silence. Dédié à Kenneth Anger qui a fourni le stock de pellicule couleur,
au cours d’une de mes périodes très fauchées. » Jonas Mekas
« La caméra, comme toujours, est tremblante ; l’image, accélérée, parfois
reprend quelques secondes une vitesse “ normale ” – instant d’attention accrue
peut-être, dérive de la contemplation – ; mais parfois aussi (il y a tant à
voir), deux images se chevauchent ; et les filés de la Bolex multiplient les
flous. Quelques fois encore, dans la course d’une écuyère debout sur un cheval
au galop, plusieurs photogrammes sont sautés d’un coup : course hyper-rapide,
par ellipses, par à-coups. Or toutes ces volontaires “ erreurs ” techniques
(que Mekas assume et théorise dès 1962 – c’est le célèbre hymne à la shaky
camera) ne sont pas là pour expérimenter, ni pour on ne sait quelle virtuosité
futuriste (vitesse, vitesse !) : ce bouquet d’impressions colorées, nettes ou
floues, noires ou roses, cette image pailletée d’acrobates et de jongleurs est
la transposition exacte du souvenir ébloui, féérique, où tout se télescope,
d’un enfant qui n’arrive pas à s’endormir le soir du jour où il est allé pour
la première fois de sa vie au cirque. » Dominique Noguez, « Jonas Mekas. À la
recherche de l’enfance lointaine », Éloge du cinéma expérimental, éd. du Centre
Pompidou, 1979, rééd. Paris Expérimental-Centre Pompidou, 2010
Imperfect 3-Image Films
de Jonas Mekas
États-Unis, 1995, 16mm, 6’, nb et coul., silencieux
« Le film est juste ce qu’il énonce. Il est composé de plusieurs films réalisés
en trois images uniques. Mais dans la mesure où ma manière de filmer repose en
grande partie sur une technique de prise de vues en image par image, il est
parfois difficile de déterminer le nombre de prises de vues… ou d’images… ce
sont donc des films réalisés en trois images uniques, imparfaits.» Jonas Mekas
Le film est dédié à Julius Ziz, inventeur des 3-Image Films.
In Between
de Jonas Mekas
États-Unis, 1978, 16mm, 52’, nb et coul., vostf
filmé entre 1964 et 1968, monté en 1978
« Le matériau de ce film a été fourni par les rushes non utilisés dans Walden.
Une partie se place entre (“ in between ”) Lost Lost Lost et Walden. La plus
grande partie du film montre New York et quelques prises de vues de voyage. Ce
sont des amis new-yorkais : Richard Foreman, Amy Taubin, Mel Lyman, Peter
Beard, David Wise, Andrew Meyer, Salvador Dalí, Jerome Hill, David et Barbara
Stone, Adolfas Mekas tournant Double Barrelled Detective Story, Diane di
Prima,Allen Ginsberg, Norman Mailer, Ed Sanders, Gordon Ball, Henri Romney,
Jack Smith, Shirley Clarke, Louis Brigante, Jane Holzer, etc. C’est l’œuvre
d’une époque. Le son a été enregistré à peu près au même moment. Un peu de
musique de radio, quelques disques, ma propre voix, des voix d’amis. Mel Lyman
jouant du banjo sur le toit de la 23e rue, a été enregistré avec le vent
soufflant dans le micro. » Jonas Mekas
Quartet # 1
de Jonas Mekas
États-Unis, 1991, 16mm, 8’, coul.
« Mon engagement à Anthology Film Archives et bien d’autres choses ne me
laissent ni temps ni argent pour monter les deux cents heures de diary dans des
œuvres aussi longues que He Stands in a Desert ou Lost Lost Lost. Tout ce que
je peux faire, avec les bribes de temps qui me restent pour mon travail
personnel, c’est de sortir et de monter des morceaux de cet énorme et
interminable matériau en quartets de dix minutes. C’est ici le premier. Il y en
aura une centaine. Dans le Quartet # 1, on voit Ken Jacobs se promener un
dimanche avec sa famille, en 1974 ; Richard Foreman et Kate Mannheim lisant
Goethe ; moi-même, Hollis, Sebastian et Oona à la maison ou dans Central Park,
entre 1974 et 1985. » Jonas Mekas
Remedy for Melancholy
de Jonas Mekas
États-Unis, 2000, vidéo, 20’, coul., vostf, inédit
« Contient quatre sketches : avec Peter Kubelka à St-Michel ; notre chat Apache
et Nina Hagen ; des enfants de la School for Violin ; Ken Jacobs et ses livres.
Montés ensemble dans cet ordre à l’occasion de l’exposition " Remedy for
Melancholy " au Centre d’art contemporain de Vilnius. » Jonas Mekas
Première diffusion le dimanche 2 décembre, 20h, cinéma 2
Quand
À partir de 20h