Marc Chagall et l'avant-garde russe

L'ambition de cette exposition présentée au Tokyo University art museum (3 juillet-11 octobre 2010) et au Fukuoka art museum (23 octobre 2010- 10 janvier

2011) est de répondre au vœu de Chagall qui déclarait en 1973 à l'historien

Alexandre Kamenski qu'il souhaitait que son œuvre soit présentée au côté de celle de l'avant-garde de son pays.

La richesse des collections du Musée national d'art moderne permet de montrer pour la première fois les œuvres majeures de Chagall au coté de celles des artistes de l'avant-garde russe. Au delà même de la période russe de Chagall, il s'agit d'une présentation monographique vue au travers de ses liens avec sa

Russie natale, son univers, sa famille et son imaginaire.

L'exposition organisée en cinq sections analyse les parallèles et les divergences de Chagall vis-à-vis de l'avant-garde russe : le chapitre «

Néo-primitivisme » illustre le retour des artistes russes, notamment Chagall,

Gontcharova et Larionov vers les expressions populaires et vernaculaires. «

Formes et Lumière » met en valeur la scène cubiste que Chagall découvre à Paris

à partir de 1911. A la même époque, l'avant-garde russe invente le cubo-futurisme. « Retour en Russie » dévoile l'engagement du peintre suite à la

Révolution russe et sa rencontre avec Pougny et Malevitch à l'école d'art populaire de Vitebsk en 1919. Quittant définitivement son pays natal en 1922, il s'éloigne de l'avant-garde et il suit dès lors « Son cheminement personnelle

» éclairé par une sélection d'œuvres majeures des années 1940-50'.

L'exposition s'achève sur un point d'orgue avec les projets de décors et de costumes conçus pour La Flûte enchantée 1966-67, encore jamais montré dans son intégralité.