Exposition / Musée
L'Image et son double
15 sept. - 13 déc. 2021
L'événement est terminé
Sara Cwynar, « Girl from Contact Sheet II », 2013 © D.R. Photo : Centre Pompidou, Mnam-Cci/Audrey Laurans/Dist. RMN-GP
L’exposition collective « L’image et son double » rassemble des œuvres nées d’une réflexion sur une des propriétés principales – sinon la première – de la photographie : la reproduction. Faisant dialoguer des œuvres photographiques historiques comme plus contemporaines, cette exposition offre un éclairage sur la nature même de la photographie, ses spécificités, comme ses liens fondamentaux avec les autres disciplines artistiques.
Sara Cwynar, « Girl from Contact Sheet II », 2013 © D.R. Photo : Centre Pompidou, Mnam-Cci/Audrey Laurans/Dist. RMN-GP
« L’image et son double » présente une soixantaine d’œuvres issues de la collection du Centre Pompidou, et regroupe une vingtaine d’artistes internationaux, parmi eux : Pierre Boucher, Man Ray, Raoul Ubac, Constantin Brancusi, Berenice Abbott, Hirofumi Isoya, Miklos Erdely, Timm Ulrichs, Paolo Gioli, Sara Cwynar, Kanji Wakae, Wallace Berman, Bruno Munari, Pati Hill, Eric Rondepierre, Susan Meiselas, ou encore Philipp Goldbach. Plusieurs des œuvres présentées ont été acquises récemment, notamment grâce au Groupe des amis de la photographie (GAP) du Centre Pompidou.
Empreinte du réel, la photographie reproduit, mécaniquement et chimiquement, ce qu’elle a devant elle. Grâce au négatif et aux techniques numériques, elle peut être démultipliée à l’infini. Fascinés par le principe, les mécanismes, et les conséquences de la reproduction photographique, certains artistes ont placé cette notion au cœur même de leurs œuvres. La reproduction devient alors le sujet de l’œuvre. Au moyen de dispositifs divers, ces artistes contestent, chacun à leur manière, l’apparente simplicité de cette action de reproduction. Conscients des enjeux liés à la multiplication des représentations visuelles – renforcée depuis l’avènement du numérique – , ils dévoilent les utopies comme les dysfonctionnements des processus de répétition et de copie. Interroger la reproduction, c’est aussi, dès lors, repenser l’identité de l’auteur et son autorité.
Cette fascination pour l’idée comme pour l’esthétique formelle de la reproduction révèle aussi, parfois, un rapport obsessionnel au réel, et à sa possession, fantasmée, par l’image. Accumulations, collections, mais aussi morcellements photographiques des objets et des corps permettent de satisfaire, un temps, cette frénésie.
Quand
11h - 21h, tous les jours sauf mardis