Donna al cimitero (Femme au cimetière)
1962 / 1974
Donna al cimitero
(Femme au cimetière)
1962 / 1974
Domaine | Peinture |
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Technique | Sérigraphie sur miroir en acier inoxydable poli |
Dimensions | 229,5 x 125 cm |
Acquisition | Achat, 1977 |
N° d'inventaire | AM 1977-26 |
Informations détaillées
Artiste |
Michelangelo Pistoletto
(1933, Italie) |
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Titre principal | Donna al cimitero (Femme au cimetière) |
Date de création | 1962 / 1974 |
Domaine | Peinture |
Technique | Sérigraphie sur miroir en acier inoxydable poli |
Dimensions | 229,5 x 125 cm |
Inscriptions | N.S.D.T.INDIC.R. : N.240/duecentoquarante/Michelangelo Pistoletto/1962-1974/>Donna al cimitero</(con tanica gialla)/DONNA AL CINMITERO/cm.230 x 125/serigrafia su acciaio inox lucidate a specchio |
Acquisition | Achat, 1977 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1977-26 |
Analyse
Pistoletto élabore un œuvre protéiforme qui, par son attachement à l’homme et à son espace quotidien, ainsi que par sa liberté formelle, peut être lu comme une anticipation de l’Arte povera, théorisé en 1967 par Germano Celant et auquel Pistoletto prend une part active. Les tableaux réfléchissants, qui ne représentent qu’un aspect de son travail, contiennent néanmoins toute la cohérence de la pensée qui les sous-tend. Dès la fin des années 1950, une série d’autoportraits sur fond monochrome brillant marque le début d’une réflexion sur la fonction spéculaire de la peinture. À partir de 1962, Pistoletto utilise directement comme support le miroir en acier poli, sur lequel une photographie est reportée par sérigraphie. Donna al cimetero est l’une des nombreuses œuvres de ce type dans lesquelles un personnage, souvent présenté de dos, occupe une partie seulement du miroir, posé au sol afin de se trouver de plain-pied avec l’espace d’exposition. La part du miroir laissée libre permet de faire entrer le monde réel et quotidien dans l’espace illusionniste de l’œuvre. L’image fixe de la reproduction est alors confrontée à la variabilité de l’image réfléchie. À travers ce rapport qui confond le réel et la représentation, mêlant dans cette instantanéité le passé (de la photographie) avec le présent en mouvement de l’espace réel, Pistoletto parvient à évoquer « la dimension même du temps ». Il engage par ce procédé un dialogue avec le visiteur, contraint de considérer son reflet comme partie intégrante de l’œuvre. Face à la réalité ordinaire d’une femme au cimetière, le spectateur est invité à considérer sous un angle neuf la brièveté de l’existence.
PERSON - Juliette Combes-Latour
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007