1421965
1965
1421965
1965
Domaine | Photo |
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Technique | Epreuves gélatino-argentiques |
Dimensions | 203 x 153,5 x 3,7 cm |
Acquisition | Achat, 1997 |
N° d'inventaire | AM 1997-11 |
Informations détaillées
Artiste |
Giulio Paolini
(1940, Italie) |
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Titre principal | 1421965 |
Date de création | 1965 |
Lieu de réalisation | réalisée dans l'atelier de l'artiste à Turin |
Domaine | Photo |
Description | 2 épreuves juxtaposées et collées sur latte sous emboîtage en plexiglas |
Technique | Epreuves gélatino-argentiques |
Dimensions | 203 x 153,5 x 3,7 cm |
Tirage | Tirage unique |
Inscriptions | S.T.D.R.H.G. sur le latté et sur une étiquette : Giulio Paolini / 1421965 / 1965 |
Acquisition | Achat, 1997 |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie |
N° d'inventaire | AM 1997-11 |
Analyse
« C’est à partir de l’expérience de la photographie que j’ai saisi la signification du dessin » : pour Giulio Paolini, la photographie constitue, en tant que « révélation d’un langage » et par le rapport qu’elle entretient avec le « facteur temps », un « point de référence absolu ». Pourtant lui-même, qui n’a « personnellement […] jamais pris une seule photo », ne verse dans la pratique photographique qu’en recourant à des images déjà existantes, ou en faisant exécuter ses clichés par un photographe professionnel. Le titre de son premier tableau photographique, 1421965 , correspond au 14 février 1965, date de la prise de vue. L’artiste y apparaît de dos, dans son atelier turinois, saisissant de ses bras écartés une toile blanche à sa mesure. Au premier plan, le photographe Franco Aschieri, également de dos, braque sur lui son appareil posé sur un pied. Pris dans l’angle d’un autre objectif situé derrière eux, le photographe et son sujet deviennent, à leur tour, sujets d’une photographie donnant à voir, en outre, les « énigmatiques » instruments du peintre éparpillés au sol. « Dans cette œuvre j’ai voulu non pas rendre perceptible une surface que le peintre confie au temps – le tableau qu’il est en train de composer – mais la possibilité d’une telle éventualité » : à travers une mise en abyme à plusieurs tiroirs, Giulio Paolini nous entraîne dans les dédales d’une interrogation sur la fin et l’origine du tableau, traversé dans sa « présence muette » par un temps circulaire.
Juliette Singer
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007