Les coups sourds
1991
Les coups sourds
1991
Domaine | Sculpture |
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Technique | Soufre et plâtre moulés, résine |
Dimensions | 100 x 14,5 cm 1) 10 x 13 x 8 cm 2) 14,5 x 9,5 x 8 cm 3) 12 x 17 x 12 cm 4) 9,3 x 10 x 8,5 cm |
Acquisition | Don de Société des Amis du Musée national d'art moderne, 1994 |
N° d'inventaire | AM 1994-265 |
Informations détaillées
Artiste |
Jean-Michel Othoniel
(1964, France) |
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Titre principal | Les coups sourds |
Date de création | 1991 |
Domaine | Sculpture |
Description | 4 éléments |
Technique | Soufre et plâtre moulés, résine |
Dimensions | 100 x 14,5 cm 1) 10 x 13 x 8 cm 2) 14,5 x 9,5 x 8 cm 3) 12 x 17 x 12 cm 4) 9,3 x 10 x 8,5 cm |
Acquisition | Don de Société des Amis du Musée national d'art moderne, 1994 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Création contemporaine et prospective |
N° d'inventaire | AM 1994-265 |
Analyse
En 1991, Jean-Michel Othoniel découvre lors d’un séjour à Sète une nouvelle matière, le soufre, qui sera pendant quelques années sa marque de fabrique, avant que l’artiste ne se tourne vers le verre, devenu son matériau de prédilection à partir du milieu des années 1990 . Cette poudre jaune l’attire autant pour ses qualités plastiques et esthétiques, que pour sa signification métaphorique sulfureuse liée au danger de la manipulation, et à sa portée symbolique. Ce matériau est en effet le lieu des métamorphoses et des sublimations. C’est un corps qui peut passer par différents états : de solide, il devient liquide ou vapeur avant de redevenir pierre. Les Coups sourds annoncent une série de petites pièces coulées, dont L’Âme moulée au cul , Le Borgne , Le Doigt du marié , Le Trou de la Sybille , montrées au Carré d’art de Nîmes l’année même de leur création, en 1992. Toutes jouent sur le retournement, l’envers des choses, la dualité convexe/concave, et les orifices du corps. Les différents gestes des mains qui enserrent des formes plus ou moins phalliques ont été inspirés par le langage des sourds-muets. Dans trois de ces mains, on trouve un sceptre cassé, un œuf (allusion à Marcel Broodthaers) ou le moulage d’un cul de bouteille ; la dernière ne présente que les phalanges. Ces fragments qui sortent directement du mur font allusion au travail de la main du sculpteur. Cet ensemble subtil, aux nombreuses connotations littéraires et artistiques, est également traversé par l’érotisme et le plaisir sensuel et sexuel.
Marie-Laure Bernadac
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007