Infinito (L'infini)
1989
Infinito
(L'infini)
1989
Domaine | Sculpture |
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Technique | Acier, marbre |
Dimensions | Dimensions variables Dimensions de la première installation réalisée à Paris en juin 1991 : 43 x 531 x 691cm |
Acquisition | Achat, 1990 |
N° d'inventaire | AM 1990-250 |
Informations détaillées
Artiste |
Luciano Fabro
(1936, Italie - 2007, Italie) |
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Titre principal | Infinito (L'infini) |
Date de création | 1989 |
Domaine | Sculpture |
Description | Câble en acier et morceaux de marbre |
Technique | Acier, marbre |
Dimensions | Dimensions variables Dimensions de la première installation réalisée à Paris en juin 1991 : 43 x 531 x 691cm |
Acquisition | Achat, 1990 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1990-250 |
Analyse
Alors qu’avec les « Piedi », Fabro, selon ses propres termes, cherchait à régler ses comptes « avec une époque dans laquelle il y avait l’horizontalité d’un côté, mais aussi le désert formel de l’autre », l’artiste décline à partir de 1985 une série d’œuvres horizontales jouant sur le contraste du métal et du marbre blanc de Carrare, présentées en suspension ou à même le sol, sous forme de blocs irréguliers, de plaques incurvées ou encore d’œufs disposés en ligne continue ( Ovaie, « ovaires »). À propos de ces sculptures dématérialisées, fragiles et, paradoxalement, sensuelles, Fabro parle de « fantôme[s] de forme[s] ». Présentées à Anvers à la Galerie Micheline Szwajcer, elles sont à contre-courant des tendances qui fleurissent sur la scène internationale tout au long des années 1980. Alors que les artistes misent sur la monumentalité et la dimension physique, voire écrasante et parfois dangereuse, de la sculpture, Fabro revient à des œuvres qui ressemblent davantage à des dessins dans l’espace. Fondées sur le contraste entre le vide et le plein, l’évanescence transparente et l’abstraction opaque de la matière, elles posent avec subtilité les questions du poids, de la masse et de la construction, inhérentes à la sculpture. Comme les Piedi et l’ Habitat di Aachen , cette œuvre, pourtant en appui sur le sol, donne l’impression de flotter. Elle se situe, tels les hommes et leurs âmes, dans cet espace indéterminé, entre l’ici, symbolisé par le sol, et l’infini.
Caroline Cros
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007