Rotative plaques verre
1920 / 1979
Rotative plaques verre
1920 / 1979
Domaine | Sculpture |
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Technique | Plexiglas peint, métal, bois, moteur électrique |
Dimensions | 135 x 170 x 123 cm dimensions de l'oeuvre en mouvement : Hauteur : 170 cm |
Acquisition | Achat, 1979 |
N° d'inventaire | AM 1979-411 |
Informations détaillées
Artiste |
Marcel Duchamp
(1887, France - 1968, France) |
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Titre principal | Rotative plaques verre |
Titre attribué | Optique de précision |
Date de création | 1920 / 1979 |
Lieu de réalisation | Reconstitution réalisée en 1979 par les ateliers de la Régie Renault |
Domaine | Sculpture |
Description | 5 plaques de plexiglas peintes, bois et bras métalliques, axe métallique entraîné par un moteur électrique |
Technique | Plexiglas peint, métal, bois, moteur électrique |
Dimensions | 135 x 170 x 123 cm dimensions de l'oeuvre en mouvement : Hauteur : 170 cm |
Inscriptions | S.B.G. |
Acquisition | Achat, 1979 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1979-411 |
Analyse
La notion d’originalité s’applique-t-elle aux objets manufacturés, aux réalisations qui s’inspirent de modèles techniques ? La Rotative plaques verre (cat. rais. 1, n o 379) est une réplique, datant de 1979, de l’œuvre conçue par Marcel Duchamp en 1920 (Yale University Art Gallery). Elle a été réalisée par les ateliers des usines Renault, d’après des relevés précis effectués sur la rotative originale par Paul Matisse. De son vivant, Duchamp a lui-même reconnu un certain nombre de répliques de ses propres œuvres (Roue de bicyclette, Fontaine, Porte-Bouteilles…).
La Rotative plaques verre inaugure un nouveau chapitre de l’art de Duchamp. Ces œuvres d’un nouveau type sont placées sous l’égide de son double féminin, Rrose Sélavy, « experte en optiques de précision ». Ses recherches prolongent une curiosité inaugurée avec la Roue de bicyclette , avec les tableaux (Dulcinea, 1911, Nu descendant un escalier, 1911), dans lesquels Duchamp s’attachait à la représentation, simulée ou réelle, du mouvement et de sa décomposition. Les « optiques de précision » font également écho à un souci durable de Duchamp qui le conduit à explorer les frontières entre les dimensions spatiales (celles qui conduisent du plan à la profondeur, de la troisième à la « quatrième dimension »). La spirale peinte sur la Rotative plaques verre , selon sa vitesse de rotation, engendre une forme concave ou convexe. Les recherches optiques de Marcel Duchamp (Rrose Sélavy) seront poursuivies avec la Rotative demi-sphère (1925), le film Anémic Cinéma (1926) et les Rotoreliefs (1935).
Didier Ottinger
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007