Plans mobiles
1953 - 1955
Plans mobiles
1953 - 1955
En février 1953, dans un manifeste collectif intitulé Le Spatialisme, Pol Bury se propose de retrouver un art dont les formes seraient dotées d’une énergie nouvelle grâce aux possibilités de mouvement qui les animeraient. Les œuvres de la série Plans mobiles, présentées en 1953 à la galerie Apollo de Bruxelles, sont l’illustration parfaite de ce principe. Reliefs constitués d’éléments plats en métal ou en bois peints montés sur pivot, ils peuvent être manipulés à volonté. Ici, l’équilibre bois-métal et l’importance des vides maintiennent l’œuvre à égale distance de la peinture et de la sculpture murale.
Domaine | Sculpture |
---|---|
Technique | Contreplaqué peint, métal |
Dimensions | 135 x 60 x 10 cm |
Acquisition | Achat, 2003 |
N° d'inventaire | AM 2003-325 |
En salle :
Musée - Niveau 5 - Salle 25 : Abstraction géométrique et cinétisme après 1945
Informations détaillées
Analyse
Après avoir découvert l’œuvre de Calder lors d’une exposition à la Galerie Maeght, Pol Bury se propose en février 1953, dans un manifeste collectif intitulé « Le Spatialisme », de retrouver un art dont les formes sont dotées d’une énergie nouvelle par les possibilités de mouvement qui les animent. Les dix œuvres de la série « Plans mobiles » qu’il présente en décembre 1953 à la Galerie Apollo de Bruxelles sont l’illustration parfaite de ce principe. Reliefs constitués d’éléments plats en métal ou en bois peints montés sur pivot, ils forment à volonté des compositions différentes selon les déplacements que leur fait subir manuellement l’artiste ou le spectateur qui les contemple. Avec l’invention des « Plans mobiles », Bury participe à la renaissance du cinétisme qui caractérise le milieu des années 1950 en Europe. L’artiste présente, par exemple, cinq de ces reliefs manipulables à l’exposition « Le Mouvement », organisée à la Galerie Denise René en avril 1955, aux côtés d’œuvres d’Agam, Calder, Duchamp, Jacobsen, Soto, Tinguely et Vasarely. Comme dans le cas des autres « Plans mobiles », les éléments en contreplaqué peint et en métal pivotent sur eux-mêmes et suggèrent une multiplicité de compositions possibles. Toutefois dans l’exemplaire de la collection du Mnam, le choix du noir et blanc pour les parties peintes ainsi que la présence insistante du métal éloigne cette œuvre des autres, lesquelles suggèrent davantage la peinture abstraite des années 1950 sous la forme d’une sorte de commentaire ironique. Ici, l’équilibre bois-métal et l’importance des vides maintiennent l’œuvre à égale distance de la peinture et de la sculpture murale.
Jean-Paul Ameline
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Dynamo : un siècle de lumière et de mouvement dans l''art. 1913-2013 : Paris, Grand Palais, 2013.- Paris : Réunion des Musées nationaux-Grand Palais, 2013 (cat. 66, cit. p. 35, 343, repr. coul. p. 145) . N° isbn 978-2-7118-6050-0
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Pol Bury. Instants donnés, 50 ans de scultpture : Paris, Espace Fondation EDF, 27 avril-23 août 2015. – Paris: Flammarion, 2015 (reprod. coul. p.54) . N° isbn 978-2-0813-6326-7
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky