Lux 1
[1957]
Lux 1
[1957]
Domaine | Sculpture |
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Technique | Aluminium et résine synthétique |
Dimensions | 107 x 101 x 86 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1959 |
N° d'inventaire | AM 1046 S |
En salle :
Musée - Niveau 5 - Salle 29 : Dation Schöffer
Informations détaillées
Artiste |
Nicolas Schöffer
(1912, Hongrie - 1992, France) |
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Titre principal | Lux 1 |
Date de création | [1957] |
Domaine | Sculpture |
Technique | Aluminium et résine synthétique |
Dimensions | 107 x 101 x 86 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1959 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1046 S |
Analyse
Après des études à l’École des Beaux-Arts de Budapest, Nicolas Schöffer s’installe à Paris en 1936. À partir de 1948, il commence à développer ses théories sur le « spatiodynamisme », qui cherchent à exploiter les possibilités dynamiques de l’espace. Dès 1950, il expose au Salon des Réalités nouvelles sa première œuvre dotée d’un mouvement réel. La même année, la galerie des Deux-Îles montre ses premières sculptures baptisées « spatiodynamiques », des constructions métalliques constituées de plans géométriques rythmés par une alternance de surfaces planes et de parties ajourées. Son objectif est de « réaliser une synthèse condensée avec des éléments constructifs, spatiaux et dynamiques ». Il développe, en 1957, le concept du « lumino-dynamisme » et commence une série de sculptures qu’il nomme « Lux ».
Lux 1 appartient à la typologie des sculptures « lumino-dynamiques » avec projections. Elle est constituée d’une structure en aluminium, comparable à un échafaudage, sur laquelle sont fixées des pièces en acier (disques, rectangles ou octogones), pleines ou grillagées. Un moteur camouflé dans son socle fait tourner très rapidement la sculpture sur elle-même ainsi que les plaques métalliques. Simultanément, des projecteurs multicolores éclairent violemment la sculpture en créant des projections lumino-dynamiques sur l’écran qui la dissimule. L’aluminium, qui accroche et réfléchit la lumière, la diffuse dans toutes les directions en créant des jeux d’ombres, démultipliés par les plaques perforées qui filtrent la lumière alors que les écrans transparents des disques noirs captent les images lumineuses à l’intérieur même de la sculpture. Celle-ci fonctionne comme un théâtre d’ombres, sans personnage ni histoire, mais aux effets optiques d’une grande intensité visuelle.
Héritière de toutes les recherches cinétiques engagées au début du xx e siècle, de la Sculpture cinétique (1920) de Naum Gabo au Modulateur Espace Lumière (1930) de Moholy-Nagy, l’œuvre de Schöffer s’est également nourrie des découvertes technologiques de l’après-guerre dans les domaines de l’électronique et de l’informatique. L’artiste s’improvise architecte et ingénieur et monte des spectacles cybernétiques expérimentaux interactifs, où s’intègrent musique, danse, arts plastiques, dans la perspective d’un art total croisant urbanisme, architecture, sculpture et musique (maison lumineuse au Salon des Travaux publics, Paris, 1955 ; ballet avec Maurice Béjart dans l’Unité d’Habitation de Le Corbusier, Marseille, 1956 ; spectacle spatiodynamique expérimental, Grand Central Station, New York, 1957). Il participe en 1971 au concours lancé pour le Centre Pompidou avec un projet constitué de deux édifices – une tour de 150 m divisée en deux cylindres jumeaux pour le musée, un tronc conique pour la bibliothèque – traversés par des autoroutes.
Le Musée possède deux versions de Lux 1 , l’achat par l’État de l’une des deux versions ayant été complétée par le don de la version, identique mais non motorisée (AM 1050 S), par l’artiste, la même année.
Nathalie Ernoult
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. et reprod. coul. p. 556) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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Sud-Est - Le constructivisme en héritage : Europe de l''Est et Amérique du Sud : Aix-en-Provence, 12 septembre 2020-31 janvier 2021. -Lyon : Fage éditions, 2020 (reprod. coul. p. 48) . N° isbn 978-2-84975-651-5
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