The Peabody Group # 12
1992
The Peabody Group # 12
1992
Domaine | Dessin |
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Technique | Gouache, aquarelle, encre de Chine et mine graphite sur papier |
Dimensions | 127 x 96,7 cm |
Acquisition | Achat, 2006 |
N° d'inventaire | AM 2006-150 |
Informations détaillées
Artiste |
Al Taylor
(1948, États-Unis - 1999, États-Unis) |
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Titre principal | The Peabody Group # 12 |
Date de création | 1992 |
Domaine | Dessin |
Technique | Gouache, aquarelle, encre de Chine et mine graphite sur papier |
Dimensions | 127 x 96,7 cm |
Inscriptions | Signé et daté, en haut, au milieu, au crayon : Al Taylor 92 |
Acquisition | Achat, 2006 |
Secteur de collection | Cabinet d'art graphique |
N° d'inventaire | AM 2006-150 |
Analyse
Le sculpteur et dessinateur américain Al Taylor est resté longtemps apprécié par les seuls artistes. Formé dans une école d’art du Kansas, il s’installe à New York au début des années 1970. Jusqu’en 1985 il s’intéressera essentiellement à la peinture. À partir de 1975, il travaille comme assistant dans l’atelier de Robert Rauschenberg et rencontre beaucoup d’artistes, dont certains, comme Cy Twombly et Brice Marden, commencent à lui acheter des dessins. Il voyage en Afrique, en Europe et dans les îles de l’océan Pacifique. Sa première exposition personnelle dans une institution a lieu à la Kunsthalle de Berne en 1992.
Son œuvre sur papier est intimement lié à son travail de sculpteur. Parfois le dessin lui sert de laboratoire pour l’élaboration de ses œuvres tridimensionnelles, plus proches de la catégorie dessins dans l’espace que de la sculpture proprement dite ; parfois il vient prolonger le travail sur les constructions.
Al Taylor se singularise par une prédilection particulière pour les matières, manifeste surtout dans ses nombreux collages de papiers de textures différentes (série Rat Guards , 1998, MNAM), ainsi que par le rôle important qu’il accorde au hasard dans le processus créatif. En témoignent les séries de dessins Pet Names et Peabody , inspirées par un séjour à Paris en 1990. Du haut de son immeuble, avenue Junot, l’artiste regardait les chiens se soulager sur le trottoir et suivait l’écoulement des liquides canins. C’est ce petit jeu du hasard qu’il imite et interprète, à la gouache et à l’aquarelle, dans les grandes feuilles traversées de libres coulées de sa série Pet Names , réalisée l’année même de son séjour parisien. Ensuite, il ajoute les noms imaginés des auteurs des coulures : Beckwith ou Woodrow, Bruce, Chubb, Lee ou Tommy. Deux ans plus tard, Al Taylor applique le même principe à des compositions plus grandes, plus ambitieuses, formellement plus éclatées, qui gagnent en liberté, en audace et en humour.
Ses sources d’inspiration proviennent d’un peu partout, des idées empruntées aux mathématiques et à la physique sur les profondeurs, les volumes et les mesures, aussi bien que de la photographie d’Étienne-Jules Marey ou d’observations faites dans la rue. L’artiste s’en sert pour établir des règles arbitraires, dans l’intention de les enfreindre.
Jonas Storsve
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
Bibliographie
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Une brève histoire des lignes : Metz, Centre Pompidou-Metz, 11 janvier-1er avril 2013.- Metz : Centre Pompidou-Metz, 2013 (cit. p. 77) . N° isbn 978-2-35983-023-1
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