Maggy
1912
Maggy
1912
| Domaine | Sculpture |
|---|---|
| Technique | Plâtre |
| Dimensions | 73 x 35 x 42 cm |
| Acquisition | Don de Alexina Duchamp et Pierre Jullien, 1978 |
| N° d'inventaire | AM 1977-588 |
Informations détaillées
| Artiste |
Raymond Duchamp-Villon (Pierre Maurice Raymond Duchamp, dit)
(1876, France - 1918, France) |
|---|---|
| Titre principal | Maggy |
| Date de création | 1912 |
| Circonstances de production | Cet exemplaire, présent, dans l'atelier de Jacques Villon, n'a servi à aucune fonte |
| Domaine | Sculpture |
| Description | Portrait de Mme Georges Ribemont-Dessaignes |
| Technique | Plâtre |
| Dimensions | 73 x 35 x 42 cm |
| Tirage | ex. 3/3 en plâtre |
| Acquisition | Don de Alexina Duchamp et Pierre Jullien, 1978 |
| Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
| N° d'inventaire | AM 1977-588 |
Analyse
Duchamp-Villon évolue vers une stylisation plus archaïsante, qui le conduit à l’étude des volumes pour eux-mêmes et à un langage plastique simplifié. Le portrait de la femme du poète et peintre Georges Ribemont-Dessaignes, Maggy, en est peut-être la plus étonnante et la plus explicite illustration. Cinq plâtres préparatoires très différents témoignent de sa recherche progressive avant la version définitive dont le Mnam possède le plâtre original, ainsi qu’un exemplaire tiré en bronze en 1948 (AM 866 S). Fidèle à la tradition de la ronde-bosse monolithique, constituée d’une articulation de volumes pleins, le sculpteur utilise une technique volontairement traditionnelle : modelage de la terre cuite ou travail du plâtre pour une réalisation ultérieure en bronze. Son invention se situe uniquement dans l’interprétation particulière de la figure ou du corps, fondée sur une rigoureuse connaissance anatomique. En effet, le portrait de Maggy est avant tout une étude analytique et synthétique de la physionomie du modèle d’où se dégage une grande expressivité. Duchamp-Villon simplifie l’ensemble, dès les premières études, par la suppression du modelé, l’effacement de la chevelure et l’allongement du cou. Puis, en sélectionnant et en amplifiant les traits saillants de la jeune femme jusqu’à la caricature – nez protubérant, yeux globuleux –, il parvient à définir une véritable architecture de volumes purs, qui paradoxalement lui permet d’exprimer la personnalité vive de Maggy. En réalité, plus qu’une influence de l’art nègre, ou une référence à la sculpture romane ou gothique, c’est l’idée que l’artiste se fait du modèle qui semble ici traduite par des volumes abstraits, selon une démarche que l’on retrouve également dans les têtes de Jeannette de Matisse de la même époque. Duchamp-Villon le disait lui-même : « Comprimer une idée, c’est ajouter à sa force ».
Bénédicte Ajac
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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Duchamp-Villon : collections du Centre Georges Pompidou, Musée national d''art moderne et du Musée des beaux-arts de Rouen, Rouen, Musée des Beaux-Arts, 1999 (cat. n° 25a cit. p. 75, 146 et reprod. p. 75) . N° isbn 2-7118-3760-2
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Sculpture de Derain à Séchas : Nîmes, Carré d''art-Musée d''art contemporain, 6 mai-31 août 2003. - Paris/Nîmes : Centre Pompidou/Carré d''art, 2003 (cit. p. 21 et reprod. coul. p. 37) . N° isbn 2-907650-30-0
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Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. p. 210 et reprod. p. 211) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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