Park von Saint-Cloud, dunkle Allee (Le Parc de Saint-Cloud, allée ombr…
[1906]
Park von Saint-Cloud, dunkle Allee
(Le Parc de Saint-Cloud, allée ombragée)
[1906]
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 48 x 65 cm |
Acquisition | Legs de Nina Kandinsky, 1981 |
N° d'inventaire | AM 81-65-31 |
Informations détaillées
Artiste |
Vassily Kandinsky
(1866, Empire Russe - 1944, France) |
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Titre principal | Park von Saint-Cloud, dunkle Allee (Le Parc de Saint-Cloud, allée ombragée) |
Date de création | [1906] |
Domaine | Peinture |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 48 x 65 cm |
Inscriptions | S.B.DR.à la peinture rouge : KANDINSKY |
Acquisition | Legs de Nina Kandinsky, 1981 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 81-65-31 |
Analyse
En janvier 1907, Kandinsky réside au 4, petite rue des Binelles à Sèvres. Il fréquente le parc de Saint-Cloud, qui lui rappelle le jardin anglais de Munich, où il esquisse en plein air dans une boîte à pouces, des éclairages contrastés de sous-bois. Il a été très marqué par la lecture du traité de Paul Signac, D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme , traduit en allemand dès 1903. Il pratique la peinture à l’huile en touches larges et agitées qui épousent les ombres, les lumières. Si on compare cette allée ombragée (cat. rais. n° 171) à l’ Allee im Park von Saint-Cloud , réalisée sur le même lieu et au même moment par Gabriele Münter, datant de 1906 (les deux œuvres ne varient d'angle de vision que par la légère distance de deux chevalets disposés sous le même ombrage), on note immédiatement la qualité plus fauve, plus accentuée des taches pigmentaires de Kandinsky par rapport à l’esquisse plus sage de son élève. Kandinsky est encore loin du style expressionniste qui va être le sien, l’année suivante, pour peindre Murnau.
L’Allée ombragée relève encore de son néo-impressionnisme errant qui le transporte de Kochel à Kallmunz, de Tunis à Rapallo. Ces petits paysages bien enlevés et déserts (dont le Musée possède deux autres exemples, Parc de Saint-Cloud , AM 1981-65-29 et Id. , AM 1981-65-30) contrastent avec les tempera à sujet russe ou biedermeier qu’il expose notamment au siège de la revue des Tendances nouvelles et au Salon. Pour sa part, quand il évoque, en 1937, ce premier long séjour à Paris avec André Dezarrois, conservateur du Musée du Jeu de Paume, il se souvient du fauvisme ambiant : « J’ai été vraiment épris spécialement de la peinture de Matisse en 1905 ou en 1906. Je me souviens encore très vivement d’une carafe décomposée avec son bouchon qui était peint assez loin de sa place “normale”, c’est-à-dire de la gorge de la carafe. Les relations naturelles étaient détruites sur cette toile. » (lettre à A. Dezarrois, 31 juillet 1937, citée par C. Derouet, « Munich, formation et voyages, 1904-1907 », cat. exp., Paris, 1984, op. cit. , p. 26).
Christian Derouet
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007