Synchronousoundtracks
1973 - 1974
Informations détaillées
Artiste |
Paul Sharits
(1943, États-Unis - 1993, États-Unis) |
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Titre principal | Synchronousoundtracks |
Date de création | 1973 - 1974 |
Lieu de réalisation | L'installation initiale a été présentée au Walker Art Center en 1974 |
Collaborateurs | Réalisé avec la collaboration de Steve Osborn et Claude Kervin |
Domaine | Cinéma | Film |
Description | Double projection |
Technique | Film cinématographique 16 mm couleur, sonore, double projection |
Durée | 32 minutes |
Acquisition | Achat, 1995 |
Secteur de collection | Cinéma |
N° d'inventaire | AM 1995-F1300 |
Analyse
Synchronousoundtrack , complexe environnemental créé au Walker Art Center en 1974, était à l’origine constitué de trois projecteurs Super 8 renversés sur le côté et installés à environ 1,50 m de distance les uns des autres. Un film de base, le « spécimen », composé de photogrammes monochromes de couleurs différentes, passe dans un projecteur sans obturateur pour être refilmé en plan légèrement élargi de sorte que les perforations apparaissent dans le cadre. Au cours de la seconde opération de filmage, Sharits fait varier manuellement la vitesse de défilement du spécimen afin d’obtenir une fusion entre les couleurs des différents photogrammes. Deux exemplaires sont ensuite surimpressionnés, en défilant dans deux directions opposées selon trois agencements rythmiques : lent/rapide, rapide/rapide, lent/lent. Trois haut-parleurs restituent le son des perforations passant devant la tête de lecture du projecteur, la fréquence oscillant en relation directe avec l’image des perforations qui défilent. Quand le spectateur pénètre dans l’espace de projection, il perçoit trois images et trois sons défiant toute description et toute localisation temporelle. Il entend et voit les preuves matérielles de l’enregistrement et de la synchronisation de l’image et du son : la spatialité du film se trouve ainsi redéfinie à partir des conditions de la présence et non plus à partir de celles de la représentation. Se déplaçant du cinéma au film, Sharits déconstruit l’illusionnisme cinématographique et passe, selon les mots d’Annette Michelson, grâce à une objectivation de l’ontologie filmique, « dans un hyper-espace dont la nature et les limites restent à définir ».
Arnauld Pierre
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. p. 428) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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