Tasmania
1979
Tasmania
1979
Domaine | Photo |
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Technique | 4 épreuves gélatino-argentiques, virage sépia, contrecollées sur papier avec texte Letraset |
Acquisition | Achat, 1980 |
N° d'inventaire | AM 1980-379 (1-4) |
Informations détaillées
Artiste |
Hamish Fulton
(1946, Royaume-uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du nord) |
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Titre principal | Tasmania |
Date de création | 1979 |
Domaine | Photo |
Description | Polyptyque de 4 photographies noir et blanc sur feuille support nommées A, B, C et D et accompagnées d'un texte : A slow journey, Parrot wallaby wombat, Looking back from the seventh day, Rain Leechees Mud |
Technique | 4 épreuves gélatino-argentiques, virage sépia, contrecollées sur papier avec texte Letraset |
Tirage | 2/3 |
Acquisition | Achat, 1980 |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie |
N° d'inventaire | AM 1980-379 (1-4) |
Analyse
Dès 1969, après des études à la St Martin’s School et au Royal College of Art de Londres, Hamish Fulton part aux États-Unis avec Richard Long faire de longues excursions – Dakota du Sud, Montana et Wyoming. C’est l’époque où apparaît le land art, auquel ils sont un temps associés. Si le propos de Fulton est centré sur le paysage, l’artiste, contrairement à Richard Long, n’intervient pratiquement jamais sur le site. La marche – dont la durée peut varier d’une journée à plusieurs mois – constitue l’unique fondement de son art : « Sans marche, pas d’œuvre », affirme-t-il. Les transcriptions plastiques des promenades qu’il effectue dans les contrées les plus diverses et les plus reculées – Pérou (1972), Népal (1975), Alaska (1977), Tasmanie (1979) – sont des photographies en noir et blanc qui témoignent d’une volonté de partir à la rencontre d’une nature restée intacte, à l’image de Tasmania, réalisée sur l’île australienne. Sur les quatre photographies qui composent ce polyptyque, le paysage est le témoin visible de l’invisible passage du corps, présent sur le mode de l’absence. Réalisées avec le même appareil depuis 1970 – un Nikkormat 35 mm –, les photographies sont accompagnées de textes au style télégraphique indiquant lieu et date de la prise de vue, durée de la marche, données topographiques, climatiques : autant d’éléments absents de la photographie. À travers le rapport qui s’instaure entre l’image et le texte, l’œuvre invite le spectateur à reconstituer mentalement le parcours de l’artiste. Traces d’un lieu et d’un moment hors d’atteinte, ces photographies sont partagées irrémédiablement entre l’endroit d’où nous les observons et un ailleurs qui constitue la condition même de leur existence.
Alice Fleury
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
De la/du même artiste
Bibliographie
Une brève histoire des lignes (Reprod. et cit. p. 50-51) . N° isbn 978-2-35983-023-1
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Une brève histoire des lignes : Metz, Centre Pompidou-Metz, 11 janvier-1er avril 2013.- Metz : Centre Pompidou-Metz, 2013 (Reprod. et cit. p. 50-51) . N° isbn 978-2-35983-023-1
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky