Dessin n° 05499 C
23 février 1999
Dessin n° 05499
C
23 février 1999
Domaine | Dessin |
---|---|
Technique | Frottage d'encre d'imprimerie sur papier fin découpé et collé sur papier Japon collé en plein sur papier d'aquarelle |
Dimensions | 32 x 25,5 cm |
Acquisition | Achat, 2000 |
N° d'inventaire | AM 2000-173 |
Informations détaillées
Artiste |
Robert Groborne
(1939, Algérie) |
---|---|
Titre principal | Dessin n° 05499 C |
Date de création | 23 février 1999 |
Domaine | Dessin |
Description | n° 19 d'une série en cours n°I de l'ensemble du Mnam |
Technique | Frottage d'encre d'imprimerie sur papier fin découpé et collé sur papier Japon collé en plein sur papier d'aquarelle |
Dimensions | 32 x 25,5 cm |
Inscriptions | MO. au tampon B.DR. |
Acquisition | Achat, 2000 |
Secteur de collection | Cabinet d'art graphique |
N° d'inventaire | AM 2000-173 |
Analyse
Si l’œuvre importante et discrète de Robert Groborne ne se laisse pas facilement enfermer dans les commodes « définitions », c’est qu’elle joue avant tout sur le déplacement : un déplacement non spectaculaire, mais incessant, fourmillant, obstiné ; un travail qui s’attache à effriter sans relâche les frontières, les contours trop précis, les angles taillés à vif et la facilité des certitudes acquises. Se tenant aux alentours de plusieurs techniques, qu’il maîtrise avec un égal talent – la peinture et la gravure, mais aussi depuis plusieurs années la sculpture, le collage, les techniques infographiques –, Groborne en explore les limites et les points de contact, les recoupements et les transgressions.
La série des dessins-collages datés de février, mars et avril 1999, se situe aux confins de la sculpture et d’un travail purement graphique, et participe pleinement de l’une comme de l’autre, tout en inventant un espace d’entre-deux, grâce à un dispositif particulièrement subtil et efficace. Groborne a travaillé à partir de silhouettes (obtenues par déchirement, dédoublement ou retournement de papiers, puis collées sur un fond) de certaines de ses sculptures exécutées en parallèle : elles procèdent elles-mêmes de modèles en carton, dont la minceur mate est fidèlement restituée par le bronze. La patine ensuite longuement travaillée évoque à s’y méprendre la couleur indécise de tel ou tel objet trouvé. C’est ainsi que, de proche en proche, et de renversement calculé en stratégie poétique, le relief des collages, presque imperceptible, et leur aspect plus ou moins granuleux (et pourtant lisse à l’épreuve du toucher) jouent autant sur l’ombre et la lumière (l’œuvre évoque aussi bien les sables d’une plage ou d’un désert que des cratères lunaires) que les sculptures-modèles. D’un dessin à l’autre (la série complète se subdivise en plusieurs sous-ensembles), ressemblances, différences, métaphores possibles piègent le regard, l’engagent à mieux percevoir toute l’étendue des espaces proposés.
Isabelle Monod-Fontaine
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
Bibliographie
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Collection Art graphique : [Catalogue de] La collection du Centre Pompidou, Musée national d''art moderne - Centre de création industrielle. - Paris : éd. Centre Pompidou, 2008 (sous la dir. d''Agnès de la Beaumelle) (cit. et reprod. coul. p. 505) . N° isbn 978-2-84426-371-1
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky