L'Exposition de 1934
[1979 - 1980]
L'Exposition de 1934
[1979 - 1980]
Domaine | Peinture |
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Technique | Acrylique sur toile |
Dimensions | 130 x 195 cm |
Acquisition | Achat, 1981 |
N° d'inventaire | AM 1981-26 |
Informations détaillées
Artiste |
Jean Hélion
(1904, France - 1987, France) |
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Titre principal | L'Exposition de 1934 |
Date de création | [1979 - 1980] |
Domaine | Peinture |
Technique | Acrylique sur toile |
Dimensions | 130 x 195 cm |
Inscriptions | S. vers le haut à droite, dans un miroir : Hélion |
Acquisition | Achat, 1981 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1981-26 |
Analyse
L’Exposition de 1934 (dont il existe une autre version peinte) est une image de rêve, celle d’un souvenir auquel le temps confère une valeur exemplaire. Jean Hélion évoque ici l’exposition de ses premiers « Équilibres » présentés à la John Becker Gallery de New York, en 1934. Ce moment est celui de la remise en cause du modèle géométrique, « scientifique », dont il avait été l’ardent promoteur dans le contexte du mouvement et de la revue Art concret (1930). En grande partie sous l’effet de sa découverte de l’œuvre de Jean Arp, il reconsidère l’héritage de Piet Mondrian et de Theo van Doesburg. Ses « Équilibres » sont le programme d’un art à la recherche d’un compromis entre modèle scientifique et références biologiques. Ils annoncent une série de métaphores naturalistes (croissance d’un arbre, germination d’une graine…) auxquelles Hélion se réfère pour rendre compte du développement récent de son art. Cette intrusion du paradigme biologique dans son œuvre est illustrée par une fleur que brandit, au centre géométrique de la composition, un personnage. (Un végétal qui prend une valeur exemplaire compte tenu de l’aversion légendaire qu’il inspirait à Mondrian.) À gauche de la scène, un personnage agenouillé s’empare d’un arc de cercle peint comme s’il s’agissait d’un objet réel. Malice d’Hélion qui ne cesse, dès lors, de tisser de subtils liens entre le réel et sa reproduction, qui joue sur les paradoxes d’un « art concret », affichant toutes les apparences de l’art le plus « abstrait », de son art « figuratif », « réaliste » de la fin des années 1970, qu’il continuait à concevoir selon un jeu de plans et de lignes on ne peut plus « abstrait ».
Didier Ottinger
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007