Le seuil
1955
Le seuil
1955
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 100 x 130 cm |
Acquisition | Don de l'artiste, 2005 |
N° d'inventaire | AM 2005-42 |
Informations détaillées
Artiste |
Claude Bellegarde
(1927, France - 2019, France) |
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Titre principal | Le seuil |
Date de création | 1955 |
Domaine | Peinture |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 100 x 130 cm |
Inscriptions | S.D.R. sur toile à la peinture noire : Bellegarde / 55 |
Acquisition | Don de l'artiste, 2005 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 2005-42 |
Analyse
À partir de 1953 et durant quatre années consécutives, Claude Bellegarde réalise ses premiers tableaux blancs. Peints à l’aide d’un mélange variable de blanc de zinc, de blanc de titane et de blanc d’argent, ils résultent davantage de l’évolution de son travail que d’un choix délibéré. En effet, Bellegarde connaît, en 1952-1953, une période d’abstraction « expressionniste » au cours de laquelle il réalise, dans le sillage de Kandinsky, des œuvres qui se caractérisent par des accents colorés tourbillonnants sur une surface blanche. La luminosité de leur surface conduit le peintre à réduire sa palette à une matière « achrome » qui lui apparaît comme le limon primordial d’où tout surgit et où tout s’anéantit. Influencé par la pensée de Lanza del Vasto, qu’il a rencontré en 1945, et par les philosophies orientales prônant la fusion du sujet dans une totalité cosmique, Bellegarde considère alors l’élimination de la couleur comme une étape indispensable pour aller au-delà de la séduction trompeuse des apparences sensibles. De 1953 à 1957, l’artiste explore les différentes possibilités expressives de ses peintures blanches, notamment au moyen de touches « vibratoires », passant de l’exploitation de l’épaisseur compacte de la matière à sa dissolution vaporeuse sur la toile brute et à l’inscription de marques presque imperceptibles. Ces œuvres blanches, exposées pour la première fois à Paris en 1955 (Studio Facchetti), puis à Milan en 1956 et 1959 (Galleria Apollinaire), suscitent l’attention des critiques, dont celle de Pierre Restany. Œuvres limites, à la frontière de l’informel et de la peinture monochrome, elles marquent une parenthèse dans la carrière de l’artiste qui, dès 1958, après l’expérience des papiers blancs froissés et encollés de 1957, retourne à la couleur.
Jean-Paul Ameline
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
De la/du même artiste
Bibliographie
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 60) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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Le ciel comme atelier : Yves Klein et ses contemporains : Centre Pompidou-Metz, 18 juillet 2020 - 1er juillet 2021. - Centre Pompidou-Metz, 2020 (cit. et reprod. coul. p. 62, cit. p. 216 (liste des oeuvres exposées)) . N° isbn 978-2-35983-058-3
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