Schattenraum IV (Espace d'ombre IV)
1988
Schattenraum IV
(Espace d'ombre IV)
1988
| Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
|---|---|
| Technique | Isorel, peinture acrylique sur bois |
| Dimensions | 325 x 360 x 380 cm |
| Acquisition | Achat, 1990 |
| N° d'inventaire | AM 1990-363 |
Informations détaillées
| Artiste |
Imi Knoebel (Klaus Wolf Knoebel, dit)
(1940, Allemagne) |
|---|---|
| Titre principal | Schattenraum IV (Espace d'ombre IV) |
| Date de création | 1988 |
| Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
| Description | Installation composée d'un cube en panneaux d'Isorel et d'un tableau (six panneaux joints peints en noir) accroché sur cimaise |
| Technique | Isorel, peinture acrylique sur bois |
| Dimensions | 325 x 360 x 380 cm |
| Acquisition | Achat, 1990 |
| Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
| N° d'inventaire | AM 1990-363 |
Analyse
C’est dans la classe de Joseph Beuys à la Staatliche Kunstakademie de Düsseldorf, où il étudie de 1964 à 1971 et côtoie Blinky Palermo et Jörg Immendorff, que Imi Knoebel jette les bases d’une esthétique complexe où se confrontent l’ordre et le désordre, l’objectivité et la subjectivité, la peinture et la sculpture, l’abstraction géométrique et une forme d’Action Painting. Les Schattenraüme (« espaces d’ombres ») sont exemplaires de cette complexité. L’installation d’un grand parallélépipède sans ouverture juste devant un monochrome noir accroché au mur engendre une tension et crée une polarité qui sont au cœur de l’art de Knoebel. C’est tout d’abord, assurément, la planéité de la peinture qui s’oppose au volume du cube. Mais, c’est aussi, et plus significativement, la froideur du formalisme qui se trouve comme minée par une certaine inquiétude que suggèrent les ombres évoquées dans le titre : celle que projette le grand monochrome noir ; celle dans laquelle est irrémédiablement plongé l’intérieur du cube d’Isorel. De quelle profondeur celée dans le cube l’impeccable planéité du tableau est-elle la contrepartie ? Pareille œuvre nous permet de comprendre que, malgré certaines apparences, l’art de Knoebel est tout sauf littéraliste. C’est un art qui joue du secret, bref de l’ombre – tout se passant peut-être comme si l’esprit de Beuys se manifestait dans l’idiome du minimalisme.
Michel Gauthier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
De la/du même artiste
Bibliographie
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50 espèces d''espaces : oeuvres du Centre Georges Pompidou, Musée national d''art moderne : Marseille, Centre de la Vieille Charité et MAC, galeries contemporaines des Musées de Marseille, 1998.- Paris : Centre Georges Pompidou; Réunion des Musées nationaux, 1998 (cit. p. 104, 141, reprod. coul. 105) . N° isbn 2-85850-704-X
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. p. 255) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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