Sans titre
2000
Sans titre
2000
Domaine | Peinture |
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Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 289 x 454 cm |
Acquisition | Achat, 2003 |
N° d'inventaire | AM 2003-252 |
Informations détaillées
Artiste |
Bernard Piffaretti
(1955, France) |
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Titre principal | Sans titre |
Date de création | 2000 |
Domaine | Peinture |
Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 289 x 454 cm |
Inscriptions | Non signé non daté |
Acquisition | Achat, 2003 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 2003-252 |
Analyse
C’est en 1984 que Bernard Piffaretti imagine la méthode qui, à partir de l’année suivante, va régler le destin de sa peinture. La toile est partagée en deux parties égales par un trait vertical. Le peintre, soit sur la moitié gauche, soit sur la droite, réalise une peinture – les styles et les motifs différant d’une pièce à l’autre – qu’il va ensuite essayer de refaire de l’autre côté du tableau. L’ordre d’exécution des deux parties reste inconnu du spectateur. L’intérêt de la procédure tient à ce qu’il s’agit non pas d’exécuter une copie de la partie déjà peinte, mais de reproduire l’ensemble des gestes qui ont présidé à sa réalisation. Sont donc également répétés les actes sans conséquence directement visible. Pareille mémoire du geste, de la procédure, implique nécessairement une relative simplicité du programme pictural. L’exercice de ce redoublement déjoue l’investissement pulsionnel de la gestuelle picturale. Il mine l’expressionnisme potentiel qui menace toute pratique corporelle. Quant au spectateur, il se trouve confronté à un singulier et troublant objet : deux peintures tout à la fois identiques et différentes ; une duplication qui invalide la question du style et de la qualité. Ce n’est pas la peinture qui, comme dans le rêve moderniste, se met en représentation, mais une peinture, dans toute sa contingence. Une œuvre comme ce grand tableau de 2000 représente un cas limite dans la production de Piffaretti : ses dimensions sont maximales au regard du protocole d’élaboration choisi. Le peintre, quand il opère ici, ne peut vraiment bénéficier d’un point de vue global sur la toile et se trouve contraint de travailler par zone. Au-delà, la duplication prendrait sans doute un autre sens.
Michel Gauthier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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