Tête de cheval
1914 / 1976
Tête de cheval
1914 / 1976
Domaine | Sculpture |
---|---|
Technique | Bronze à patine sombre |
Dimensions | 48 x 49 x 39,5 cm |
Acquisition | Achat avec la participation de Mme Marcel Duchamp et de Louis Carré, 1976 |
N° d'inventaire | AM 1976-257 |
Informations détaillées
Artiste |
Raymond Duchamp-Villon (Pierre Maurice Raymond Duchamp, dit)
(1876, France - 1918, France) |
---|---|
Titre principal | Tête de cheval |
Date de création | 1914 / 1976 |
Collaborateurs | Fondeur Fondeur : Georges Rudier / Paris |
Domaine | Sculpture |
Technique | Bronze à patine sombre |
Dimensions | 48 x 49 x 39,5 cm |
Tirage | 1976 |
Inscriptions | INSC. : sous la crinière : Duchamp-Villon |
Acquisition | Achat avec la participation de Mme Marcel Duchamp et de Louis Carré, 1976 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1976-257 |
Analyse
Bien que constituant une œuvre en soi, la Tête de cheval correspond plus vraisemblablement à une étape ultérieure et monumentale du Cheval , dont seule la tête, qui allie éléments organiques et mécaniques, est aboutie. Elle donne lieu à de nombreux dessins et croquis successifs entre 1914 et 1918 qui, examinés attentivement, illustrent les recherches expérimentales de l’artiste. Selon le témoignage de Jacques Villon, Duchamp-Villon, durant les mois qui suivirent sa mobilisation, « fit alors de nombreux projets ayant l’intention de réviser le cheval de 1914 ; car mobilisé dans une formation montée, il put acquérir une connaissance plus approfondie des rapports du cheval avec la mécanique ».
La Tête de cheval réalisée en plâtre présente des formes très affirmées reprenant celles du cheval mais dans une organisation différente. L’opposition entre les parties outils et les parties animales est accentuée : les volumes arrondis de la large crinière contrastent avec les arêtes vives de la pièce coudée qui se superpose à celle, plus cylindrique, des naseaux. Sa taille (48 centimètres de hauteur) indique également qu’il ne s’agit pas d’une étude abandonnée, et que Duchamp-Villon comptait l’intégrer telle quelle à son œuvre, pour laquelle il fit plusieurs séries de dessins préparatoires. Tous ces croquis, qui représentent un cheval aux formes disloquées, à la crinière pesante, comme une aile de métal, et des détails d’enroulement de formes largement évidées se structurant autour d’un axe angulaire, ressemblent à des études préparant un nouveau déploiement du Cheval que la Tête de cheval , déjà achevée, couronnerait. Duchamp-Villon ne cesse d’imaginer, dans ses recherches graphiques, de nouveaux projets d’un Cheval , radicalement différent, dont les dernières versions modifiées, notamment son ultime Cheval en forme de zigzag de 1917-1918 (dessins AM 1984-265 et 266), aux formes jaillissant dans la fureur du métal, laissent entrevoir l’audace des réalisations prévues à la suite de Tête de cheval.
Bénédicte Ajac
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007