2 reflections balken
1960
2 reflections balken
1960
Domaine | Sculpture |
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Technique | Bois, peinture, grains de verre, chaîne |
Dimensions | 33 x 5 x 5 cm |
Acquisition | Achat, 2004 |
N° d'inventaire | AM 2004-439 |
Informations détaillées
Artiste |
herman de vries
(1931, Pays-Bas) |
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Titre principal | 2 reflections balken |
Date de création | 1960 |
Domaine | Sculpture |
Technique | Bois, peinture, grains de verre, chaîne |
Dimensions | 33 x 5 x 5 cm |
Acquisition | Achat, 2004 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 2004-439 |
Analyse
C’est vers 1958-1960 qu’herman de vries, après une courte période informelle, réalise ses premières œuvres monochromes blanches. Celles-ci, dépourvues de toute composition interne afin d’éviter tout risque de subjectivisme, sont réduites à de simples surfaces planes ou à des volumes élémentaires (cylindres, parallélépipèdes, etc.). L’ensemble conservé au Mnam s’inscrit ainsi dans le contexte de l’essor international de la peinture monochrome, illustré par d’autres figures telles que Klein ou Manzoni. herman de vries explique cette orientation par sa découverte des écrits des mystiques rhénans, et surtout du bouddhisme zen, qui fait du Vide la manifestation de la présence absolue du Tout. L’art devient alors « une méditation philosophique sous une forme plastique » qui nous permet d’expérimenter la Totalité universelle. Pour quelques années, herman de vries, explorant la thématique du blanc comme expression la plus pure de cette Totalité, présente ses reliefs et ses sculptures dans des expositions de groupe, notamment à la grande exposition « Nul », organisée en 1962 par le Stedelijk Museum d’Amsterdam, où il occupe une salle aux côtés de Jan Schoonhoven. De 1961 à 1964, il participe aussi à l’édition de la revue Nul=0 (avec Hermann Goepfert, Christian Megert et Henk Peeters) et édite ses premiers livres, dont Wit (1962), un ouvrage fait de deux cents pages blanches. Cette ambition d’ouvrir le regard aux « choses mêmes » conduira bientôt l’artiste à utiliser le hasard produit par des lois mathématiques pour réaliser la composition de ses tableaux. À partir de 1974, herman de vries, considérant la nature comme l’expression suprême de l’art, concentre l’essentiel de son activité sur la collecte de ses fragments.
Jean-Paul Ameline
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007