En un soir chaud d'automne
1945
En un soir chaud d'automne
1945
Domaine | Sculpture |
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Technique | Pierre de Lens |
Dimensions | 27,9 x 44,5 x 24,5 cm |
Acquisition | Legs de l'artiste, 1982 |
N° d'inventaire | AM 1982-356 |
Informations détaillées
Artiste |
Chauvin (Jean Gabriel Chauvin, dit)
(1889, France - 1976, France) |
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Titre principal | En un soir chaud d'automne |
Date de création | 1945 |
Domaine | Sculpture |
Technique | Pierre de Lens |
Dimensions | 27,9 x 44,5 x 24,5 cm |
Acquisition | Legs de l'artiste, 1982 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1982-356 |
Analyse
Jean-Gabriel Chauvin, qui est attentif au polissage de ses œuvres, parvient à donner à la pierre des qualités exceptionnelles. Quelle que soit la pierre utilisée, les grains et les pores disparaissent sous le ciseau du sculpteur, qui obtient une surface lisse et brillante. Passant aisément du bois au matériau dur, Chauvin s’adapte aux formes naturelles du bloc de pierre, et développe, dans une sorte de fidélité au miracle de la vie, les mêmes sujets que ceux qui sont traités dans ses sculptures en bois. Des œuvres, comme Genèse (1940), Sphinx accroupi (1945), Couple (1946), Le Sein à la voile (1945) et plus particulièrement En un soir chaud d’automne (1945), prennent forme sur une horizontale. Ayant le souci extrême de la symétrie et de la gémellité, qui confèrent à l’œuvre un équilibre parfait, comme dans Le Paon blanc (1946) ou Les Jumeaux (1948), l’artiste peut se laisser emporter par l’émotion et par l’impulsion vitale dans d’autres sculptures en pierre aux formes irrégulières. En un soir chaud d’automne n’est pas une œuvre fondée sur une anecdote ou un récit : Chauvin restitue des sensations charnelles à travers la plénitude de formes, mues par un mouvement intérieur, comme s’il s’abandonnait aux profondeurs d’une vie secrète, enfermée dans une coquille. L’ovale qui, chez Brancusi, aboutit à une forme parfaite, rappelant l’œuf et donc Le Commencement du monde, chez Chauvin, s’entrouvre, se creuse en contours souples et laisse voir la structure intérieure, animée par les frémissements de la pierre. La sculpture fut l’une de celles reproduites par Christian Zervos dans Cahiers d’art, en 1949, dans un article saluant son exposition à la galerie Maeght ainsi que « son lyrisme dépouillé de tout artifice, […] son instinct du rythme ».
Doïna Lemny
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Zervos (Christian).- Chauvin.- Paris, Cahiers d''art, 1960 (fig. 43 reprod. p. 56)
Chauvin, sculptures de 1913 à 1960 : Paris, L''enseigne du Cerceau, 24 octobre 1974 - 31 janvier 1975 (cat. n° 15 reprod. p. 21)
Jean Chauvin 1989-1976 : Saint-Rémy-les-Chevreuse, Fondation de Coubertin, 1992 (catalogue commun aux deux expositions de Saint-Rémy-lès-Chevreuse et Mont-de-Marsan) (fig. 15 cit. et reprod. p. 32) . N° isbn 2-908115-08-5
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Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. et reprod. coul. p. 146) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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