Domination
2004
Domination
2004
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 250 x 450 cm |
Acquisition | Don de la Société des Amis du musée national d'art moderne, 2006. Projet pour l'art contemporain 2005 |
N° d'inventaire | AM 2006-16 |
Informations détaillées
Artiste |
Valérie Favre
(1959, Suisse) |
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Titre principal | Domination |
Titre de la série | Le Troisième Frère Grimm |
Date de création | 2004 |
Domaine | Peinture |
Description | Tableau en 3 panneaux |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 250 x 450 cm |
Inscriptions | T.S.D.R. à la peinture blanche sur chaque panneau : |
Acquisition | Don de la Société des Amis du musée national d'art moderne, 2006. Projet pour l'art contemporain 2005 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 2006-16 |
Analyse
« Ma main est un peu chaotique, fragile, je peins et je repeins et pas forcément bien. […] j’opère des transformations pour éviter l’académisme, le réalisme. » Si la peinture de Valérie Favre résiste à l’analyse, c’est qu’elle n’occupe aucun territoire immédiatement identifiable et qu’elle ne constitue pas davantage le médium exclusif de l’artiste. Ainsi peuvent surgir, dans un parcours d’exposition, une vidéo ou un objet, non pas tels des accidents, mais comme autant de transitions visuelles permettant de mieux pénétrer un monde tout à la fois empreint de références personnelles, de clins d’œil à l’histoire de l’art, ou nourri de l’imaginaire des contes de fées. Après avoir vécu en Suisse, puis une quinzaine d’années en France, Valérie Favre s’installe en 1998 à Berlin, trouvant davantage ses repères au cœur d’une scène allemande pour laquelle la peinture reste centrale et dont les artistes « proposent des solutions très intéressantes, notamment à la problématique de la narration. » Dans Domination , tableau appartenant à la trilogie « Le Troisième Frère Grimm », cette préoccupation s’inscrit dans un thème cher à l’artiste, la forêt, support traditionnel du récit et du fantasme. Dans un paysage fantomatique – dont l’arrière-plan évoque Die Toteninsel [ L’ Île des morts ] d’Arnold Böcklin –, des figures à l’identité incertaine semblent se dissoudre à la surface de l’œuvre dans les coulures de la matière, tandis que d’autres paraissent surgir des profondeurs de la toile, ménageant autant d’énigmes et de chemins de traverse au fil d’une histoire que l’artiste, comme à l’intérieur de chacun de ses tableaux, se plaît tour à tour, avec une grande virtuosité, à tisser et à défaire, dans une démonstration jubilatoire des infinies potentialités de la peinture.
Sophie Duplaix
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007