Vedretta Presena I
1996
Vedretta Presena I
1996
Domaine | Photo |
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Technique | Epreuves chromogènes |
Dimensions | 220 x 270 cm |
Acquisition | Achat, 1998 |
N° d'inventaire | AM 1998-151 |
Informations détaillées
Artiste |
Walter Niedermayr
(1952, Italie) |
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Titre principal | Vedretta Presena I |
Date de création | 1996 |
Domaine | Photo |
Description | Polyptyque Quatre épreuves couleur |
Technique | Epreuves chromogènes |
Dimensions | 220 x 270 cm |
Tirage | Epreuve d'artiste |
Inscriptions | S.T.D.N.R.H.G. : < Vedretta Presena I, 1996 > // Artist Proof / 1 // Walter Niedermayr |
Acquisition | Achat, 1998 |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie |
N° d'inventaire | AM 1998-151 |
Analyse
Autodidacte, Walter Niedermayr revisite le genre du paysage de montagne à travers une approche inédite, mêlant tradition objectiviste et interrogation critique sur l’industrie des loisirs. La série intitulée « Die bleichen Berge » (« Les Montagnes blêmes, blafardes »), qu’il consacre à ce thème à partir du début des années 1990 – et qui a contribué à sa reconnaissance –, se présente sous la forme de polyptyques de photographies prises à différentes saisons dans les Dolomites. Ce massif des Alpes italiennes, familier à l’artiste, a subi des mutations notables au fil des années pour accueillir un nombre toujours croissant de touristes nécessitant des aménagements plus ou moins heureux. C’est de cette « défiguration » du paysage qu’il est question de façon sous-jacente dans « Die bleichen Berge ». Au premier abord séduisantes, les compositions photographiques de cette série, telle Vedretta Presena I (1996), nous projettent au cœur même de l’immensité du paysage par leur format enveloppant. Un sentiment d’instabilité naît, dans un second temps, du fractionnement de la composition en plusieurs éléments proposant autant de points de vue démultipliés d’un même motif, donc impossibles à raccorder entre eux. Une observation plus rapprochée de l’œuvre permet d’identifier des personnages, skieurs ou promeneurs, formant d’étranges petits ballets quelque peu dérisoires parmi ces étendues vertigineuses. Mais la tentation d’une lecture romantique est rapidement mise à mal par la présence ostensible d’équipements (téléphériques, chasse-neige…), signes d’une montagne apprivoisée. Dans une même ambiguïté, les larges sillons bleus qui traversent le paysage jusqu’à le faire tendre vers une certaine abstraction peuvent être lus comme les scarifications de la montagne.
Sophie Duplaix
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
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Bibliographie
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