Sans titre
1965
Sans titre
1965
Domaine | Dessin |
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Technique | Encre de Chine sur papier |
Dimensions | 57,8 x 117 cm |
Acquisition | Achat, 1999 |
N° d'inventaire | AM 1999-18 |
Informations détaillées
Artiste |
Judit Reigl
(1923, Hongrie - 2020, France) |
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Titre principal | Sans titre |
Ancien titre donné par l'artiste | Encre de Chine |
Date de création | 1965 |
Domaine | Dessin |
Technique | Encre de Chine sur papier |
Dimensions | 57,8 x 117 cm |
Inscriptions | Signé et daté au crayon en bas à droite : Reigl 1965 |
Acquisition | Achat, 1999 |
Secteur de collection | Cabinet d'art graphique |
N° d'inventaire | AM 1999-18 |
Analyse
Les premiers dessins automatiques de Judit Reigl s’inscrivent dans le cadre d’une invitation de la revue surréaliste Medium, qui lui propose, en 1954, de publier l’un de ceux-ci dans son numéro de janvier 1955. L’artiste, soucieuse de pratiquer une écriture automatique à la fois « psychique et physique » et cherchant à libérer un flux, les réalise par ensembles, à l’encre de Chine et sans aucune étude préparatoire. Seul compte le geste immédiat, non prémédité, souvent sinueux ou circulaire, imprimant sur le papier les tourbillons graphiques qui, au même moment, se retrouvent dans ses peintures. Aucune de ces encres, pourtant, n’est un préalable à la réalisation de ses toiles. Comme les peintures, de formats importants, qui sont des déflagrations et résultent de l’utilisation d’instruments inhabituels – souvent des morceaux de métal coudés leur conférant une complexité serpentine, quasi organique –, les encres gardent la trace du premier jet et se font l’expression de l’impulsion libératrice qui s’identifie à l’énergie universelle. Certainement stimulée par cette pratique, et toute à la volonté, dans les années qui suivent, d’expérimenter une écriture automatique totale, physique et psychique, en employant les mouvements du corps entier sur de grandes surfaces, Reigl délaisse le travail du dessin pour une peinture de projections directes, avec giclées de pâte sur la toile (série des Éclatements, 1955-1958). La réapparition du travail sur papier correspond, vers 1958, à une exposition à la galerie Van de Loo de Munich. La démarche de Reigl y est alors la même que sur toile : est visée la simplicité d’un geste unique, sans repentir, péremptoire, qui laisse sur un papier posé au sol la trace d’une éponge trempée dans l’encre ou dans une peinture vinylique, en incluant les incidents de son parcours. Les formes jaillissantes qui en résultent, d’un noir mat, épais, sont sommaires et puissantes ; elles affirment la même monumentalité austère que la série des Écriture en masse, peinte de 1959 à 1965. Le bel ensemble des encres réuni au Musée pour l’essentiel grâce à la générosité de Maurice Goreli, qui fit don de dix-sept grandes feuilles en 2000, est venu fortement étayer celui des peintures de cette artiste majeure de la scène parisienne.
Jean-Paul Ameline
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
Bibliographie
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Judit Reigl : depuis 1950, le Déroulement de la peinture [Musée des beaux-arts de Nantes, du 9 octobre 2010 au 2 janvier 2011] / [textes de Blandine Chavanne, Alison de Lima Greene, Guitemie Maldonado, Alice Fleury ; entretien entre Judit Reigl et Jean-Paul Ameline].-Nantes : Musée des beaux-arts de Nantes ; Lyon : Fage, 2010 (reprod. p. 42-43) . N° isbn 978 2 849752142
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Une brève histoire des lignes : Metz, Centre Pompidou-Metz, 11 janvier-1er avril 2013.- Metz : Centre Pompidou-Metz, 2013 (cit. p. 76) . N° isbn 978-2-35983-023-1
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