Architektur Räume Gesten (Architecture, réunion, geste)
1991
Architektur Räume Gesten
(Architecture, réunion, geste)
1991
Domaine | Photo |
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Technique | Epreuve à destruction de colorants, type Cibachrome |
Acquisition | Donation de Caisse des dépôts et consignations, 2006 |
N° d'inventaire | AM 2006-550 (1) |
Informations détaillées
Artiste |
Antoni Muntadas
(1942, Espagne) |
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Titre principal | Architektur Räume Gesten (Architecture, réunion, geste) |
Date de création | 1991 |
Domaine | Photo |
Description | Portfolio Reproduction du montage de 3 images |
Technique | Epreuve à destruction de colorants, type Cibachrome |
Tirage | 8/10 |
Inscriptions | S. : Muntadas |
Acquisition | Donation de Caisse des dépôts et consignations, 2006 |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie |
N° d'inventaire | AM 2006-550 (1) |
Analyse
Ancrée dans le territoire des pratiques multimédias, l’activité d’Antoni Muntadas emprunte à la photographie et à la vidéo pour montrer la complexité de fabrication des signes symboliques et métaphoriques du pouvoir. En 1991, avec la série « Architektur Raüme Gesten », Muntadas, architecte de formation ayant reçu un M.A. de l’Escuela Técnica Superior de Ingenieros Industriales de Barcelone, concentre son travail sur l’architecture, un domaine qu’il considère, avec celui des médias et du design, comme étroitement lié à la manipulation de la représentation et qu’il voit comme un instrument servant à l’exercice d’une domination idéologique, politique et économique dans la société post-industrielle. « L’histoire, dit-il, nous montre qu’il existe un lien évident entre l’architecture et le pouvoir. Il se peut que l’architecte ait pour fonction historique de dresser les plans d’une ville, mais il est également, en quelque sorte, le garde du corps d’un roi, d’un homme politique ou d’un chef religieux. […] À l’heure actuelle, l’architecture travaille à grand renfort de publicité : si les années soixante étaient celles de la photo publicitaire, les années soixante-dix celles de la peinture, il est indéniable qu’à la fin des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, ce sont les architectes qui sont entourés d’une aura et qui représentent un certain type de pouvoir dans le milieu culturel. » En associant des photographies de gestes, de bâtiments contemporains, de salles de réunions, Muntadas montre l’importance de l’architecture dans les espaces de décision, qui sont aussi les manifestations d’une idéologie dominante dont ils transmettent les connotations et les valeurs.
Caroline Edde
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007