Das Bilderlager (Le Dépôt de tableaux)
1988
Das Bilderlager
(Le Dépôt de tableaux)
1988
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile, cadre peint par l'artiste |
Dimensions | 150 x 299,5 cm |
Acquisition | Achat, 1989 |
N° d'inventaire | AM 1990-29 |
Informations détaillées
Artiste |
Thomas Huber
(1955, Suisse) |
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Titre principal | Das Bilderlager (Le Dépôt de tableaux) |
Date de création | 1988 |
Domaine | Peinture |
Technique | Huile sur toile, cadre peint par l'artiste |
Dimensions | 150 x 299,5 cm |
Inscriptions | Titré bas gauche sur le cadre : Das Bilderlager |
Acquisition | Achat, 1989 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1990-29 |
Analyse
Comme son ainé Joseph Beuys – également issu de la Staatliche Kunst-akademie de Düsseldorf –, Thomas Huber conçoit son œuvre comme une interface entre l’individuel et le collectif. Les modalités de présentation et de réception de l’œuvre participent d’une même démarche spéculative, dès lors que le tableau a vocation à être « un espace ouvert, public », et que sa tâche la plus élevée est « d’être une occasion sociale ». Aussi l’artiste accorde-t-il une grande importance à la scénographie de ses expositions. Pour « Sept lieux » (Centre Pompidou, 1988), il reconstitue sept espaces architecturaux dont il met en scène la nature et la fonction : l’atelier de l’artiste, le musée, le bain public, le pavillon, la bibliothèque, l’académie et la galerie. À l’espace pictural du tableau, porteur d’une intense charge symbolique et culturelle, répond l’espace discursif du commentaire que l’artiste apporte systématiquement sur ses œuvres, sous forme de conférences ou de textes rédigés. Image et langage se reflètent, se combinent et se suppléent pour tenter de pénétrer la dimension énigmatique de l’œuvre. Ainsi, dans Das Bilderlager – une épure traitée en perspective –, les œuvres apparaissent-elles dissimulées sous leurs emballages, comme en retraite de toute activité. À travers cette invisibilité montrée , la réserve devient l’allégorie d’une expérience paradoxale ; celle de l’œuvre d’art, artéfact dont Huber pointe la vanité, mais dont il souligne aussi le potentiel d’invocation sensorielle et imaginaire à travers les mots inscrits sur les emballages : dichter (« plus dense, étanche, hermétique » ou « rêveur »), weinen (« pleurer »), lachen (« rire »), Licht (« lumière »), Schatten (« ombre »), feucht (« humide »)…
Nathalie Leleu
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Damish (Hubert).- " L''architecture, au Musée ?", in Les Cahiers du Musée national d''art moderne, hiver 1992, n°42 (reprod. pp.69 et 92 (photos muséo)) . N° issn 0181-1525-18
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Huber (Thomas).- Ideale Bildtemperatur .- Darmstadt : J. Häusser, 1994.- Publ. à l''occasion des expositions du 15 avr. au 5 juin 1994, Kunstverein Braunschweig ; du 2 sept. au 9 oct. 1994, Stadtgalerie Saarbrücken ; de nov. à déc. 1994, La Criée, Rennes (cit. p. 43-51, 74, repr. p. 47) . N° isbn 3-927902-97-7
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 218) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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