The Wicked Architect (Le méchant architecte)
1988
The Wicked Architect
(Le méchant architecte)
1988
Domaine | Photo |
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Technique | Epreuve gélatino-argentique rehaussée à l'encre |
Dimensions | 65 x 45 cm |
Acquisition | Donation de Caisse des dépôts et consignations, 2006 |
N° d'inventaire | AM 2006-165 |
Informations détaillées
Artiste |
Martine Aballéa
(1950, États-Unis) |
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Titre principal | The Wicked Architect (Le méchant architecte) |
Date de création | 1988 |
Domaine | Photo |
Technique | Epreuve gélatino-argentique rehaussée à l'encre |
Dimensions | 65 x 45 cm |
Tirage | 3/3 |
Inscriptions | S.T.D.N.DR. sur la marge : The Wicked Architect 3/3 Martine Aballéa 1988 |
Acquisition | Donation de Caisse des dépôts et consignations, 2006 |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie |
N° d'inventaire | AM 2006-165 |
Analyse
C’est le seuil d’un monde étrange que les œuvres de Martine Aballéa invitent à franchir. Dans des paysages maquillés et des mises en scène domestiques, architectures, intérieurs, mobiliers, aliments, produits divers voient leurs matières et leurs formes muter dans des fluides lumineux insolites, se conjuguer à des formules littéraires équivoques ou se livrer dans des objets à la douteuse innocence – à l’exemple de ces boîtes de conserve dont l’étiquette promet, à l’imagination sinon à l’estomac, une nourriture fabuleuse : Potage antique (1987), Gâteau magnétique croustillant (1997), Sel de tempête (1997-1998)… Selon l’écho intime réverbéré chez le spectateur par les « pièges » sensoriels et sémantiques posés çà et là, la merveille ou le cauchemar habitent ces lieux du fantasme, où le visible l’emporte sur le tangible. The Wicked Architect est révélateur du processus, proche de la synthèse alchimique, qui fonde le système créatif de Martine Aballéa. Il procède de précipitations diverses au sein d’une image photographique monochrome : titre et texte, palette de couleurs et styles typographiques véhiculent registres et codes dans un espace visuel que leur subtile combinaison réinterprète. Résulte de ce mélange délicatement dosé une composition à l’équilibre précaire, dont la vraisemblance doit tout au simulacre et où l’évidence le dispute au mystère et à l’ambiguïté dans une articulation subtile entre le verbal et le visuel. Le passage à la troisième dimension permettra à l’artiste de dilater l’expérience dans l’espace et le temps, de déployer la gamme de ses « appâts » : ambiances, odeurs, saveurs.
Nathalie Leleu
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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