Désordre # 9
1987
Désordre # 9
1987
Domaine | Photo |
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Technique | Epreuve chromogène |
Dimensions | 110 x 132 cm |
Acquisition | Donation de Caisse des dépôts et consignations, 2006 |
N° d'inventaire | AM 2006-365 |
Informations détaillées
Artiste |
Jean-Louis Garnell
(1954, France) |
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Titre principal | Désordre # 9 |
Titre de la série | Désordre |
Date de création | 1987 |
Domaine | Photo |
Technique | Epreuve chromogène |
Dimensions | 110 x 132 cm |
Tirage | 3/5 |
Notes | Titre et date sur le site : garnell.club.fr images/Desordre |
Acquisition | Donation de Caisse des dépôts et consignations, 2006 |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie |
N° d'inventaire | AM 2006-365 |
Analyse
« Définir des idées générales avec une certaine économie de moyens ». Lorsqu’il aborde, en 1987, la série « Désordres », Jean-Louis Garnell vient juste de terminer un long travail de commande pour la DATAR (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale) : deux années passées à enregistrer, en extérieur, la mutation du paysage français avec l’idée récurrente de rendre visible, dans chacune de ses images, cette transformation à l’œuvre. Les « Désordres » représentent un nouveau type de paysage, intérieur cette fois-ci, et une recherche comparable : structurer de la manière la plus directe possible un espace encombré, voire parfois chaotique. La simplicité apparente du programme que l’artiste s’est assigné – « faire une image qui tienne d’éléments éparpillés » – ne doit cependant pas nous leurrer sur les difficultés rencontrées. Garnell s’efforce de naviguer entre divers écueils : celui, tout d’abord, d’un contenu sociologique – même si, à son corps défendant, une lecture sociologique de ces images est possible –, celui, ensuite, d’une dimension symbolique ou allégorique. Saisis la plupart du temps selon un point de vue légèrement plongeant, les « Désordres » tendent tous vers cette recherche d’un équilibre et d’une schématisation, rendus volontairement encore plus complexes par l’utilisation de la couleur, par le choix d’espaces souvent fragmentés (le miroir joue ici ce rôle), et bientôt par l’ajout de présences humaines. Ces figures, ou plus justement ces fragments de figure, sont ici sans visage ni regard, comme pour contenir la trop forte charge de théâtralité et de mise en scène inhérentes à leur présence.
Quentin Bajac
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007