Polyfocus
1999
Polyfocus
1999
Domaine | Sculpture |
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Technique | Cire, tissu, caoutchouc, matériaux divers |
Dimensions | Dimensions variables |
Acquisition | Achat, 2000 |
N° d'inventaire | AM 2000-30 |
Informations détaillées
Artiste |
Gilles Barbier
(1965, Nouvelles Hébrides) |
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Titre principal | Polyfocus |
Date de création | 1999 |
Domaine | Sculpture |
Description | 5 mannequins en cire, tissu, caoutchouc, plastique et métal |
Technique | Cire, tissu, caoutchouc, matériaux divers |
Dimensions | Dimensions variables |
Acquisition | Achat, 2000 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Création contemporaine et prospective |
N° d'inventaire | AM 2000-30 |
Analyse
C’est à partir du postulat d’une société malade, excessivement stimulée sur le plan sensoriel et ultraconsommatrice jusqu’à l’écœurement, que Gilles Barbier bâtit ses scénarios décapants et grotesques. À la fois violent, comique et scabreux, l’univers de l’artiste, nourri de science-fiction et de bande dessinée, propose divers itinéraires dans une pseudo-réalité qu’il explore à travers le dessin, la peinture, l’installation ou la photographie. Les clones de Gilles Barbier, personnages en cire moulés à son effigie dont il décline le principe depuis 1995, constituent non pas un ensemble mais une « meute » (qui plus est, de clones « trans-schizophrènes »). Ils sont les supports de récits sordides, absurdes, mais terriblement humains, dont l’artiste amorce le déroulement, ou qu’il saisit à un instant critique, nous laissant le soin de les compléter malgré nous. Polyfocus réunit cinq clones de l’artiste en habit de chirurgien. Chacun d’eux, les yeux mi-clos, arbore une expression inquiétante qui renvoie davantage à celle d’un patient atteint de troubles psychiatriques qu’à la figure du chirurgien maître de soi et détenteur du savoir-faire. Un glissement s’opère du chirurgien à sa « victime » – le malade –, comme si la frontière entre ces deux mondes, celui du soignant et celui du soigné, présentait une inéluctable perméabilité génératrice de dysfonctionnements. Commentaire sur la santé mentale de notre société, Polyfocus , lointain rappel d’un hyperréalisme critique à la Duane Hanson, s’inscrit dans ces dispositifs autoréférentiels de Gilles Barbier qui, par leur capacité à débrider l’inconscient, répondent à l’objectif poursuivi par l’artiste d’élaborer un œuvre à « la plus forte plus-value discursive ».
Sophie Duplaix
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Gilles Barbier : la meute des clones trans-schizophrènes in Les Cahiers du musée de l''Abbaye Sainte-Croix, Les Sables d''Olonne, n° 91, 2000 (repr. coul. p. 12)
Doswald (Christoph).- Gilles Barbier : das Diagramm als ausgangspunkt. Autopoietischer simulationen in Kunstforum, n° 155, juin-juillet 2001 (repr. coul. p. 186)
Gauthier (Léa).- "Gilles Barbier" in Mouvement, n° 13, juillet-septembre 2001 (cit. p. 48, repr. coul. p.49)
Gilles Barbier : Marseille, Galeries contemporaines des Musées de Marseille, 2001 (repr. coul. p. 80)
Sculpture de Derain à Séchas : Nîmes, Carré d''art-Musée d''art contemporain, 6 mai-31 août 2003 .- Paris/Nîmes : Centre Pompidou/Carré d''art, 2003 (cit. p. 28,29,118, reprod. coul. p. 63) . N° isbn 2-907650-30-0
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Artists and their models : masterpieces from the Centre Pompidou, Paris : Hong Kong, Hong Kong Museum of Art, 30 septembre-3 décembre 2006 (cit. p. 45, 170, repr. coul. p. 171) . N° isbn 962-215-202-3
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 51) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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