Cimetière n° 6
1974
Cimetière n° 6
1974
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur contreplaqué |
Dimensions | 200 x 300 cm |
Acquisition | Achat, 1975 |
N° d'inventaire | AM 1975-54 |
Informations détaillées
Artiste |
Hucleux (Jean Julien Olivier, dit)
(1923, France - 2012, France) |
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Titre principal | Cimetière n° 6 |
Titre de la série | Cimetières |
Date de création | 1974 |
Domaine | Peinture |
Technique | Huile sur contreplaqué |
Dimensions | 200 x 300 cm |
Acquisition | Achat, 1975 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1975-54 |
Analyse
Pendant la guerre, Hucleux s’initie en autodidacte à la peinture tout en exerçant une activité de retoucheur en photographie. C’est en 1968 qu’il entame véritablement sa carrière de peintre, utilisant la technique de la projection photographique et devenant, avec Gérard Gasiorowski et André Raffray, l’un des représentants français de l’hyperréalisme. Esthétique narrative, issue du pop art et de l’art conceptuel, l’hyperréalisme se caractérise par un usage intensif d’images, traitées avec précision, jouant sur la banalité des scènes figurées. La question sous-jacente à cette pratique picturale est bien celle de la représentation, cherchant à abolir la frontière entre photographie et peinture. En 1971, Hucleux, sur les conseils de l’artiste Jean-Pierre Raynaud, commence la série « Cimetières », sept représentations accomplies à partir de prises de vues réalisées par lui-même et projetées sur le support. Le format monumental utilisé pour toute la série (2 x 3 m) répond pour Hucleux à une symbolique des nombres liée ici à la forme pyramidale. Le premier cimetière, non numéroté, représente un tas de carcasses de voitures ; puis Hucleux photographie des cimetières humains, sortes de natures mortes modernes ou monuments de fortune, fourmillant de détails. Au préalable, il traite le support avec un abrasif afin que la matière soit non réfléchissante, à la manière de « l’eau sèche ». Pour Hucleux en effet, l’enjeu de cette série achevée en 1976, partiellement présentée à la Documenta 5 de Cassel en 1972, est vraiment de questionner les notions de surface et de planéité et de ramener la peinture à son statut d’image, cherchant à faire surgir le plan et à dépasser le cap de la représentation.
Caroline Cros
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
De la/du même artiste
Bibliographie
Copie conforme? John de Andrea, Chuck Close, Jean-Olivier Hucleux : Paris, Centre Georges Pompidou, 1979 (repr. [p. 59]) . N° isbn 2-85850-093-2
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Figurations révolutionnaires, de Cézanne à aujourd''hui : Tokyo, Bridgestone Museum, 18 avril- 16 mai 1982 (cat. n° 47, reprod. coul.)
Peintures / Malerei : Berlin : Martin-Gropius-Bau, 2006 (cit. et repr. coul.)
Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 218) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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