Spatial Poem n° 1 (Poème spatial n°1 flux(us))
[1965]
Spatial Poem n° 1
(Poème spatial n°1 flux(us))
[1965]
Musicienne de formation, Shiomi fait partie des membres fondateurs, au début des années 1960, du groupe Ongaku qui s'intéresse au concept d'«indéterminé» et notamment aux créations de John Cage.
Installée en 1964 à New York, Mieko Shiomi participe à l'ensemble des manifestations Fluxus avant d'en devenir une membre active au Japon. À partir de 1965, elle mène une série de neuf événements nommés Spatial Poems dont le premier invite les destinataires à «écrire un mot sur la carte jointe/ le placer quelque part». Les réponses reçues sont positionnées sur le planisphère grâce à des petits drapeaux, reliant ainsi les participants à cet événement à portée métaphorique et sensible.
Domaine | Objet |
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Technique | Bois, liège, papier, épingles |
Dimensions | 5,8 x 32 x 32,8 cm |
Acquisition | Achat, 1976 |
N° d'inventaire | AM 1978-889 (6) |
Informations détaillées
Artiste |
Mieko Shiomi
(1938, Japon) |
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Titre principal | Spatial Poem n° 1 (Poème spatial n°1 flux(us)) |
Date de création | [1965] |
Collaborateurs | Collaborateur : Ed. Fluxus d1 |
Domaine | Objet |
Description | Boîte en bois, mappemonde imprimée sur liège, drapeaux de papier fixés par des épingles |
Technique | Bois, liège, papier, épingles |
Dimensions | 5,8 x 32 x 32,8 cm |
Inscriptions | T. sur le cartel fixé dans la boîte : SPATIAL POEM N°1 // Word Event//BY CHIEKO SHIOMI |
Acquisition | Achat, 1976 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1978-889 (6) |
Analyse
Musicienne de formation, Mieko Shiomi fait partie des membres fondateurs, au début des années 1960, du groupe Ongaku, qui s’intéresse au concept d’« indéterminé » et notamment aux créations de John Cage. S’étant installée en 1964 à New York, elle participe à l’ensemble des manifestations Fluxus qui s’y déroulent. L’année suivante, quittant les États-Unis pour Osaka, elle devient un membre actif de Fluxus au Japon. La distance géographique qui la sépare des différents artistes de ce mouvement contribue à placer la communication au centre de sa réflexion artistique. La Terre devient donc un territoire pour ses actions. C’est ainsi que Mieko Shiomi commence la série « Spatial Poems », qui désigne de véritables « open events » à portée planétaire. L’artiste envoie à des artistes des instructions écrites à réaliser dans une période définie et à faire suivre d’un récit épistolaire relatant l’action accomplie – si possible en anglais, en indiquant la date et l’heure. Les réponses sont ensuite placées sur un planisphère, sous la forme de petits drapeaux, afin de les relier à la localisation géographique du participant. Spatial Poem no. 1, par exemple, consiste à inviter le destinataire de la lettre à « écrire un mot sur la carte jointe / Le placer quelque part ». S’approchant des démarches liées à l’art conceptuel ou au Mail Art, Mieko Shiomi propose un œuvre particulièrement métaphorique et sensible.
Fanny Drugeon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007