Hors-champs
1992
Hors-champs
1992
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation vidéo |
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Technique | 2 vidéoprojecteurs, 1 synchroniseur, 1 écran double face, 4 haut-parleurs 2 bandes vidéo, PAL, n/b, son stéréo |
Dimensions | Salle obscure au minimum de : 3 x 6 x 6 m (si écran de 2 x 3 m) 3 x 6 x 9 m (si écran de 2 x 2 m) |
Durée | 13'20" |
Acquisition | Achat, 1994 |
N° d'inventaire | AM 1994-101 |
Informations détaillées
Artiste |
Stan Douglas
(1960, Canada) |
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Titre principal | Hors-champs |
Date de création | 1992 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation vidéo |
Technique | 2 vidéoprojecteurs, 1 synchroniseur, 1 écran double face, 4 haut-parleurs 2 bandes vidéo, PAL, n/b, son stéréo |
Dimensions | Salle obscure au minimum de : 3 x 6 x 6 m (si écran de 2 x 3 m) 3 x 6 x 9 m (si écran de 2 x 2 m) |
Durée | 13'20" |
Tirage | Édition 1/2 |
Acquisition | Achat, 1994 |
Secteur de collection | Nouveaux medias |
N° d'inventaire | AM 1994-101 |
Analyse
Depuis le début des années 1980, Stan Douglas poursuit une réflexion esthétique et théorique sur les rapports entre œuvre d’art et technologie, entre culture et monde industriel, entre histoire de la représentation et celle de la subjectivité. L’installation Hors-Champs montre à quel point la musique agit dans tout l’œuvre comme emblème et élément structurel, et place le spectateur dans un espace critique et paradoxal situé entre langage télévisuel, genre documentaire et création musicale (le free jazz des années 1960-1970). Composée de deux projections vidéo présentées chacune sur une face d’un écran suspendu, Hors-Champs révèle les deux versants d’un même événement : d’un côté, un montage traditionnel d’images issues de deux caméras, de l’autre, la représentation d’un contre-récit intégrant tout ce qui a été rejeté au montage. Le champ comme le hors-champ (filmé simultanément) portent sur un concert de quatre musiciens américains qui, à la suite de nombreux autres, ont vécu ou émigré, en France à l’époque du free jazz. Le morceau de musique, inspiré de la composition d’Albert Ayler Spirit Rejoice (1965), comporte quatre éléments distincts : une mélodie « gospel », un jeu d’appels et de rappels, une fanfare et La Marseillaise . Tourné en direct dans le style des séries télévisées musicales de l’ORTF, Hors-Champs engage le regard et la conscience du spectateur dans un jeu de déchiffrage des conventions de production et de représentation de l’image contemporaine.
Stéphanie Moisdon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007