Siège Tapis-siège

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"Les tapis-jardins", par Cloé Pitiot

Rêves de tapis-jardins orientaux, les tapis de Paulin donnent forme à un espace de vie. Ses premières recherches sur le sujet se matérialisent en 1966 avec le dessin de la Déclive, tapis volant modulable hors du commun. Plan déformable en lévitation, cette pièce poétique est un espace en soi destiné à un usage extérieur et intérieur. En 1970, de retour d’Osaka, Paulin séjourne en Inde où il découvre les usages du tapis. Cette double expérience, japonaise et indienne, l’invite à imaginer à partir du tatami et du tapis, un nouveau mode de vie à l’occidentale, à fleur de sol. À la différence de la Déclive, pièce de mobilier à part entière, le Tapis-Siège fait corps avec l’espace. Il combine la géométrie du tatami à la souplesse et à la mobilité du tapis. Ses quatre angles relevés lui permettent de faire dossier et de créer un environnement. En 1972, il décline ce Tapis-Siège selon une grille géométrique s’appuyant sur le principe de l’origami. Au début des années 1990, de sol le tapis devient mur, colonisant bientôt tout l’espace. Le Diwan réalisé à cette période pour son salon dans les Cévennes renvoie au diwan oriental. Mais à la différence des tapis persans aux motifs végétaux, celui de Paulin est un jardin d’hiver à la française…

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in Code Couleur, n°25, mai-août 2016, p. 19