Cosmos
2001
Cosmos
2001
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation sonore |
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Technique | Résine acrylique, moteur, bande son |
Dimensions | 167 x 235 cm La longueur du filin dépend de la hauteur de la salle |
Acquisition | Don de la Société Ricard, 2004 |
N° d'inventaire | AM 2004-25 |
Informations détaillées
Artiste |
Boris Achour
(1966, France) |
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Titre principal | Cosmos |
Date de création | 2001 |
Collaborateurs | Atelier Ingrid Michel : ont réalisé le résinage |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation sonore |
Technique | Résine acrylique, moteur, bande son |
Dimensions | 167 x 235 cm La longueur du filin dépend de la hauteur de la salle |
Tirage | Pièce unique |
Acquisition | Don de la Société Ricard, 2004 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Création contemporaine et prospective |
N° d'inventaire | AM 2004-25 |
Analyse
Cosmos , 2001, présente l’aspect d’une planète hybridée avec une tête. Cette tête est munie d’un gros nez allongé « à la Achille Talon » mais ne possède aucun organe de communication. La pièce, suspendue au plafond, tourne lentement sur elle-même, grâce à un moteur, au rythme d’un enregistrement sonore diffusé en boucle. Nous pouvons reconnaître sur la bande son la voix de l’artiste, qui marque la cadence en fredonnant une lambada dont la mesure aurait été ralentie. La tête semble vouloir communiquer avec l’extérieur bien qu’inapte à la réception d’une réponse. Ce phénomène est très proche des thèmes abordés par le roman éponyme de Witold Gombrowicz – auquel l’œuvre a emprunté son titre –, où il est question du « lien », de l’incommunicabilité entre les êtres eux-mêmes et les choses, ou encore de la solitude humaine. Le titre « Cosmos » a été utilisé à plusieurs reprises, la première fois pour désigner l’œuvre du Mnam, Cosmos , 2001, créée à l’occasion du premier des trois volets de l’exposition collective « Parallèle, Parallaxe, Paradoxe » à la Maison populaire de Montreuil. Par la suite, Boris Achour a repris ce même titre pour nommer deux œuvres présentées dans les derniers volets de cette exposition, et l’utilisera encore pour des œuvres postérieures et bien différentes. Ainsi, Cosmos , qui n’est pas une série, matérialise, à l’image du Cosmos de Gombrowicz, « la fin du positivisme, la mort de Dieu et l’impossibilité de toute synthèse. Mais il matérialise tout cela avec humour, jubilation et férocité, en prouvant malgré cette impossibilité qu’il est envisageable de continuer à proposer […] une “tentative d’organiser le chaos”, tentative que l’on peut également appeler art. »
Agnès de la Beaumelle
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007