Per purificare le parole (Pour purifier les paroles)
1969
Per purificare le parole
(Pour purifier les paroles)
1969
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
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Technique | Caoutchouc, chanvre, zinc, fer, cuir, alcool |
Dimensions | 170 cm Diamètre : 300 cm |
Acquisition | Achat, 1983 |
N° d'inventaire | AM 1983-379 |
Informations détaillées
Artiste |
Gilberto Zorio
(1944, Italie) |
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Titre principal | Per purificare le parole (Pour purifier les paroles) |
Date de création | 1969 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
Description | Tuyau de pompier en caoutchouc dur gainé de tissu de chanvre, embouchure en zinc, tubes en fer emboités et agencés, cuir |
Technique | Caoutchouc, chanvre, zinc, fer, cuir, alcool |
Dimensions | 170 cm Diamètre : 300 cm |
Acquisition | Achat, 1983 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1983-379 |
Analyse
Après des études de peinture menées à Turin, Gilberto Zorio s’oriente vers la création d’objets et de sculptures qui seront exposés à la Galleria Sperone en 1967. Ses œuvres sont rapidement associées aux productions des artistes de l’Arte povera. Participant à l’exposition « Quand les attitudes deviennent formes » (Berne, 1969), il présente Torce , pièce où des torches enflammées, suspendues au-dessus du sol, tombent en provoquant l’effondrement et la destruction de l’œuvre. Comme le démontre Catherine David, le travail de l’artiste sur les formes dynamiques est à mettre en étroite relation avec l’émergence des théories linguistiques et de la sémiologie des années 1970. En 1972, Zorio précisait déjà sa pensée : « Le thème de mon travail, c’est l’énergie, au sens physique et mental à la fois. » Plusieurs créations – notamment Odio , en 1969, pour laquelle l’artiste a inscrit dans un mur, à coups de hache, le mot « colère » ( odio en italien) – reflètent une volonté de travailler le langage dans et par l’espace sculptural en dépassant la réception purement sensorielle de l’œuvre d’art. « Per purificare le parole » est un titre générique employé à partir de 1969 pour désigner une série d’œuvres composites (terre cuite, cuir, verre ou caoutchouc) dont la première est précisément la pièce conservée au Mnam. Les composants de cette sculpture délimitent un dispositif d’expérience langagière et semblent inviter à quelque rite initiatique, à une expérience alchimique. Ces éléments s’appréhendent comme autant d’outils modifiant la parole pour produire de nouveaux sens, chacun d’eux s’analysant comme autant de vecteurs ou de paramètres facilitant la communication. Cette sculpture n’attend que la participation du spectateur pour remplir son rôle : « L’énergie […] c’est la possibilité de rendre opérantes les fonctions conscientes et inconscientes du langage. »
Cyril Thomas
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007