Pourquoi, pour qui, à quelles fins témoigner ?

Cette rencontre s'attache aux multiples formes du témoignage. Après une proposition de définition par Jacques Walter, Annette Wieviorka analyse d'abord, au travers de l'œuvre de Saül Friedlander, le témoignage comme trace historique. Puis Sylvie Lindeperg, elle aussi historienne, prolonge l'idée de l'image historique comme preuve. Elle peut donner du sens ou aller à l'encontre des témoignages oraux. Elle permet en tout cas de dévoiler et de livrer un message au regard qui s'exerce sur elle. Pour la sociologue Dominique Mehl, la révélation de l'image constitue avant tout un témoignage identitaire, dans le monde des médias. Enfin, la professeur américaine de communication Barbara Zelizer, définit l'image comme une transition où l'implicite et l'explicite se mêlent. L'image prend donc uniquement un sens lors de la réception par le public. S'attachant au rôle du journaliste dans la médiation de l'image, elle illustre son propos à travers l'exemple de la représentation de la mort.

Colloque, Petite salle, Centre Pompidou, 14/02/2009