Fonds d'archives
Fonds Parvine Curie
1921 - 2016
Fonds Parvine Curie
1921 - 2016
Importance matérielle | 20 boites d'archives |
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Localisation physique | Bibliothèque Kandinsky - MNAM-CCI - Centre Pompidou, Paris |
Présentation du fonds
Le fonds est constitué d'archives écrites, photographiques et audiovisuelles, ainsi que d'une partie de la bibliothèque personnelle de l'artiste.
Les archives écrites regroupent principalement des documents biographiques et photographies de famille, des journaux intimes et carnets de travail, de la correspondance, des dossiers relatifs à des commandes publiques, des catalogues d'exposition, cartons d'invitation et revues de presse.
Les archives photographiques comportent essentiellement des reproductions d'oeuvres, des vues d'installation de commandes publiques, des vues d'expositions, des vues d'atelier et des portraits de l'artiste.
Les archives audiovisuelles se composent d'enregistrements audio et vidéo d'entretiens donnés par Parvine Curie.
Le fonds contient également une partie de la bibliothèque personnelle de l'artiste, comportant entre autres des catalogues de ses expositions, des revues ayant publié des articles à son sujet, des catalogues de salons artistiques auxquels elle a participé.
Artistes/personnalités
Biographie
Arlette Pierson, dit Parvine Curie, est une artiste d'origine franco-iranienne, née à Nancy en 1946. Elle passe sa jeunesse entre Bordeaux, Paris et Londres. En 1957 elle s'installe à Barcelone et fait la rencontre du sculpteur Marcel Martí, le couple aura un enfant, David Marti qui deviendra à son tour peintre et poète.
Pendant cette période, Parvine Curie travaille en autodidacte, réalisant principalement des assemblages d'objets, masques, costumes et bijoux. Ils seront présentés lors de de sa première exposition personnelle à l'Institut Français de Barcelone en 1960. Par la suite elle commence une série de sculptures intitulées Mères, thème qu'elle abordera à plusieurs reprises et qui deviendra représentatif de son oeuvre.
De retour en France en 1970, elle participe au Salon de la jeune sculpture à Paris, dans les jardins du Luxembourg avec sa Première-Mère. A cette occasion, François Stahly découvre son travail et lui propose de participer aux ateliers du Crestet. Elle rejoint le collectif et débute son apprentissage de la taille du bois et de la pierre. C'est au Crestet qu'elle réalisera en 1971 sa première sculpture monumentale intitulée Mère-Murs. En 1972, elle se rend avec François Stahly aux Etats-Unis, afin d'installer à Albany une oeuvre commandée par Nelson Rockefeller à ce dernier. Au retour de ce voyage, les deux artistes créent l'association des Amis du Parc forestier le Haut-du-Crestet, près de Vaison-la-Romaine.
Le travail de Parvine Curie évolue rapidement et en 1974, elle reçoit sa première commande publique destinée au Collège Bégon à Blois. L'année suivante, elle réalise avec Jean Balladur deux commandes monumentales : Mère-Anatolica pour le C.E.S de Chevreuse et Mère-Ruche pour le C.E.S. de Carignan, dans les Ardennes. En 1975, elle épouse François Stahly et poursuit son travail avec Mère-Couple réalisée en 1976 pour le C.E.S. de Marseille, ainsi qu'un relief monumental pour le plafond du palais de justice de la ville de Nancy. En 1979, elle reçoit le Prix Bourdelle.
A partir des années 1980, l'artiste développe de nouveaux motifs : les Matmatas, inspirés des habitations sahariennes, ainsi que les Fontaines-Champignons et les Portes monumentales, comme celles installées au parc du musée de Meudon sous le titre de Portes de la Nuit. Entre temps, Mère-Cathédrale est achetée par la ville de Paris pour l'inauguration du nouveau Musée de la Sculpture Contemporaine en Plein Air. Elle réalise aussi une deuxième Mère-Cathédrale pour le Lycée d'Enseignement Technique de Miramas. En 1984, la ville de Troyes présente sa première rétrospective au musée d'Art Moderne dont elle conçoit une porte monumentale sur le thème du Banyan (arbres sacrés de l'Inde), suivie d'un monument aux victimes de la barbarie Nazie, commande de la ville de Meudon.
Suite à un voyage en Egypte, une nouvelle étape commence dans son travail avec la création d'une série de sculptures intitulées : Sakkarah (1985-1986), Gizeh et Suite Égyptienne (1987). Elle reçoit également une commande du Centre National d'Arts Plastiques pour la réalisation d'une porte en bronze pour l'Abbaye romane de Murbach. En 1988, l'Élysée lui achète Mère-Couloirs en aluminium, afin de l'offrir comme cadeau présidentiel au chancelier allemand Helmut Kohl. En parallèle, de nouveaux thèmes apparaissent dans son oeuvre, le monde animal avec Tête de Cheval (1988), Cheval (1990), Pégase (1991), mais aussi l'escalier avec Personnage escalier intérieur et La Porte étroite (1991).
En 1997 la série de Tours et Campaniles intègre le répertoire de l'artiste, avec la création du Grand Beffroi, Petit campanile Roman, et Grand campanile. Ils seront exposés cette même année, dans le parc du château de Fougères. En 1999 le monastère de Pedralbes et la galerie Maeght de Barcelone accueillent une importante rétrospective de l'artiste. Pendant cette période, elle conçoit une série de figures dont le déséquilibre et l'apesanteur sont au centre des recherches : Couple ailé (1992) ; Envol III (1999) ; Personnages presque couchés (1999) ; Double envol (2003). Elle revient également sur des thèmes anciens avec ses Mères-Retours.
Pendant les années 2000, Parvine Curie continue de voyager : Yougoslavie, Grèce, Israël, Sinaï, Russie, Sri Lanka, Inde et Mexique. Ce dernier sera à l'origine une série de collages inspirés des pyramides à degrés Mayas. Elle poursuivra en parallèle la création de bijoux, expérimentant de nouveaux matériaux, initialement en or, argent et bronze, et par la suite en bois d'ébène, verre et albâtre.
En 2002, l'artiste développe son répertoire avec une série d'oeuvres constituées de voiles de tulle superposés et suspendus inspirés des rouleaux de prière tibétains, les Thangkas. En 2004, elle réalise son dernier voyage avec François Stahly au Sri Lanka, qui lui inspire la création de Personnage Burkha (2005) et Grande Porte Burkha (2007)
Les deux années à venir marqueront une période de deuil dans la vie de Parvine Curie avec en 2006 le décès de François Stahly et en 2007 le décès de son fils David Marti. En 2008, elle entreprend la création d'une série de Pjetas et de Personnages au Portique en hommage à David.
Après quelques années de retrait, elle repart au Cambodge, fascinée par les sculptures Khmères et les temples d'Angkor, elle réalisera à son retour Tha Prohm (2010) suivie de Grand Thangka IV (2011). Une nouvelle rétrospective lui sera consacrée à la Collégiale Saint-Martin à Angers en 2012.
Au cours de l'année 2013, Parvine Curie recevra la décoration de Chevalier des Arts et des Lettres, puis Mère Anatolica sera présentée dans la première salle de l'exposition rétrospective de Pierre Huyghe au Centre Pompidou.Cette oeuvre sera définitivement installée en 2018 au musée Kroller-Muller
Depuis l'artiste poursuit son travail dans son atelier de Meudon.
Biographie réalisée d'après le site officiel de l'artiste parvinecurie.com