Projection et rencontre
La niña santa
28 nov. 2024
C’est l’hiver à La Ciénaga. Après la chorale, les filles se retrouvent à l’église pour parler de leur foi et de leur vocation. Amalia et Josefina ont seize ans. À voix basse, elles évoquent un autre sujet : les baisers avec la langue.
Josefina est issue d’une famille provinciale traditionnaliste. Non loin de chez Josefina se trouve le vieil hôtel Termas, propriété de la famille d’Amalia, où la jeune fille vit avec sa mère. La rencontre inopinée d’Amalia et du Doctor Jano, venu à l’hôtel assister à un congrès médical, permet à la jeune fille de mettre à l’épreuve sa vocation : sauver un homme du péché.
Lucrecia Martel, La niña santa (La Sainte fille)
Argentine, Italie, Pays-Bas, Espagne, 2004, 106 min, 35 mm, couleur, vostf
Avec María Alche, Mercedes Morán, Carlos Belloso , Alejandro Urdapilleta
Présenté en compétition au festival de Cannes, en 2004
« Une œuvre envoûtante où le raffinement de sa mise en scène et son art de la suggestion s’exercent à merveille. Remarquablement interprété, La niña santa entraîne dans son atmosphère sensuelle, mystérieuse et opaque. L’attention de Lucrecia Martel aux moindres gestes, aux frémissements des corps, s’accorde avec la subtilité d’un script qui fait échapper la fresque intimiste à tout naturalisme racoleur. Avec La niña santa, le talent de Lucrecia Martel s’affirme. » Olivier de Bruyn, Positif¸ septembre 2004
Précédé de :
Lucrecia Martel, Pescados (2010, 4 min)
Des carpes dans un aquarium décrivent leur rêve d’être une voiture. Un paysage sonore de musique et de voix déformées (fourni par l’artiste sonore Juana Molina) donne une qualité onirique et inquiétante à ces images : un agrégat de corps, vivant, respirant et béant à la surface de l’eau.
Lucrecia Martel, AI (2019, 2 min)
Dans ce film de près de deux minutes, que Lucrecia Martel a créé à l’invitation de la Viennale, un seul œil sournois regarde à partir d’une image fortement pixélisée ; une bouche est vaguement visible et déclare : « Je ne suis pas complètement comme les autres. » L’IA prend-elle vie ici, entrant dans un monde qui lui est encore étranger et qui crépite, se gratte et résonne ? Et comment notre vision de cette image étrange change-t-elle, sachant que les pixels se superposent à un enregistrement historique de 1961 qui documente l’anamnèse d’un schizophrène catatonique ?
5€ / TR et adhérents 3€
Quand
20h - 22h
Exceptionnellement, l'entrée pour cette séance se fera rue Beaubourg, en face de la rue Simon le Franc
Lucrecia Martel, La niña santa , 2004
© D.R.