Cinéma / Vidéo
Courts et moyens métrages
27 mai 2023
L'événement est terminé
Séance de projection de quatre courts et moyens métrages inédits.
Todd Haynes, en collaboration avec Joel Berkovitz et Michael Martin, The Suicide. États-Unis, 1978, 21 min, numérique (format d’origine : Super 8), coul., vostf
Avec David Blaikie, Mitzi Hoag, Jeff Williams, Bonnie Solow
Un jeune garçon victime de harcèlement, abandonné par son père, soutenu par une mère trop optimiste et naïve, se remémore une dernière fois sa vie dans sa nouvelle école.
« C’était en 1975, j’avais quatorze ans. Nous avions étudié les héros mythologiques en sciences humaines et on nous demandait pour l’examen de mi-semestre d’écrire un récit qui s’en inspirait […]. Je me souviens avoir apporté pour ce contrôle un stylo rouge, un stylo bleu, un stylo noir et un crayon. […] J’ai commencé à écrire cette histoire, The Suicide, où chacune des couleurs représentait une voix différente dans la tête d’un jeune garçon. […] À cette époque, je commençais à m’enticher d’un ami, Joel. […] On a tourné The Suicide en 1976, en Super 8, mais on a continué à travailler dur pendant deux ans. Joel voulait sans cesse améliorer le son. On est donc passé au 16 millimètres pour faire le travail sur le son. Puis on a découvert que, grâce à Quinn Martin, le père de Mike, nous pouvions bénéficier d’un mixage en 35 millimètres aux studios Samuel Goldwyn. […] Cela m’a permis de comprendre que je ne voulais plus faire de films de cette manière, qui imitaient le système hollywoodien – du moins en pratique, car The Suicide n’avait rien d’une narration conventionnelle. Je voulais faire des films expérimentaux. » Todd Haynes dans Todd Haynes, Chimères américaines, 2023
Todd Haynes, Assassins: A Film Concerning Rimbaud. États-Unis, 1985, 42 min, numérique (format d’origine : 16 mm), coul., vostf
Avec Bruce Cree, Phelim Dolan, Melisa Brown
L’histoire d’amour et de violence entre Arthur Rimbaud et Paul Verlaine.
« Je ne suis bien sûr pas le seul à avoir vécu ma rencontre avec Rimbaud comme un événement décisif […]. Ce qui m’intéressait vraiment, en l’occurrence, c’était le mythe de Rimbaud, la façon dont les gens se projetaient sur lui […]. De nombreux auteurs de fiction et des poètes, comme Henry Miller, ont écrit de célèbres hommages à Rimbaud. Ils sont pleinement dans le registre de l’identification, tout comme, plus tard, des musiciens, de Bob Dylan à Jim Morrison et Patti Smith. Je trouvais intéressant de jouer avec cette icône mythique de Rimbaud, et de trouver des éléments et des voix diverses qui interviendraient dans le regard que nous portons sur elle. » Todd Haynes dans Todd Haynes, Chimères américaines, 2023.
Todd Haynes, Film surprise
Todd Haynes, Dottie Gets Spanked. États-Unis, 1993, 30 min, numérique (format d’origine : 16 mm), coul., vostf
Avec J. Evan Bonifant, Barbara Garrick, Julie Halston
Dans la banlieue de New York, Steven Gale, un enfant de sept ans, nourrit une fascination pour Dottie Frank, star du petit écran. Cette obsession inquiète son père, Dottie étant plutôt l'idole de petites filles. Grâce à un concours, Steven obtient la possibilité d'aller visiter le plateau de tournage de son programme favori.
« Dans Dottie Gets Spanked, […] les jours et les nuits d’un garçon de sept ans sont hantés par deux obsessions : la fessée, fantasme qu’il met en scène dans des rêves théâtraux avec un mélange indiscernable de peur et de désir, et une star de sitcom (inspirée par Lucille Ball) qu’il dessine à longueur de temps. […] De la fascination au fantasme, à travers le dessin ou l’identification, le regard de cet enfant ne cesse de s’approprier l’objet de son obsession, de lui donner une forme intime, et c’est finalement moins l’actrice qui le perturbe que cette part créatrice qu’elle éveille en lui. » Marcos Uzal, Vertigo, n°33, 2008/1
Quand
17h - 19h30
Où
Dans le cadre de
Todd Haynes, Assassins : A Film Concerning Rimbaud
© Todd Haynes, Brown College, 1985