Ouverture de la rétrospective Lucrecia Martel

Souffrant de l’éloignement et du manque de reconnaissance, il perd patience et, pour se libérer de son attente, se lance à la poursuite d’un mystérieux bandit. Le film est une adaptation du roman existentialiste éponyme d’Antonio Di Benedetto, publié en 1956.

Lucrecia Martel, Zama, 2017, 115 min
Argentine, Brésil, France, Espagne, Mexique, Portugal, Hollande, États-Unis, DCP, couleur, vostf
Avec Daniel Giménez Cacho, Lola Dueñas, Matheus Nachtergaele

« Zama vaut avant tout pour son protagoniste et le caractère dépravé qu’il dépeint à travers lui : un jouet des circonstances, monstre d’indétermination et d’expectative, magistralement interprété par un Daniel Giménez Cacho au visage crispé et au regard fuyant. Avec lui, Lucrecia Martel sculpte une figure de cinéma, celle d’un malade de l’espérance. Imprégné de sa subjectivité troublée, le film le met aux prises avec une réalité récalcitrante, bruissant de mille signes étranges et mouvements secrets, qui semblent conspirer contre lui : un voleur chauve surgi dans son auberge, un gouverneur ordonnant le déménagement de ses biens, des figures d’enfants pythiques qui parsèment son chemin, comme s’ils l’avaient percé à jour… » Mathieu Macheret, Le Monde, 11 juillet 2018