Cinéma / Vidéo
Cravan vs Cravan
En présence du cinéaste
01 déc. 2018
L'événement est terminé
Isaki Lacuesta, Déjà vu. Paysages qui disparaissent (Déjà vu. Paisatges que desapareixen), Espagne, 2003, DCP (format original : Super 16 mm), 4’, coul., sans dialogues
Une séquence écartée du montage final de Cravan vs Cravan : le poète catalan Enric Casasses se promène dans les couloirs abandonnés de Las Arenas de Barcelone, l’ancienne plaza de toros (les arènes, devenues depuis une grande galerie commerçante). Ce lieu, où se déroulaient autrefois spectacles, corridas et combats de boxe, servait, au moment du tournage, d’abri nocturne aux immigrés marocains sans domicile. « L’arène n’a jamais été ni ne sera si belle qu’en ce temps-là : c’est la seule justification de ce film. » Isaki Lacuesta, LaTermitaFilms.com
Isaki Lacuesta, Cravan vs Cravan, Espagne, 2002, fichier numérique HD (format original : 35mm), 98’, nb et coul., vof et stf
En 1918, le neveu d’Oscar Wilde, Arthur Cravan, figure éclectique liée aux avant-gardes du début du siècle, poète et boxeur, disparaissait mystérieusement dans le golfe du Mexique. Aujourd’hui, le boxeur et artiste Frank Nicotra suit sa trace de la Suisse au Mexique, en passant par Paris, Londres et Barcelone. Assemblant les fragments de la vie d’un personnage hors norme, cette investigation s’intéresse, chemin faisant, aux semblances, glissements et distorsions entre imagination du réel et réalité imaginée, entre passé et présent, entre créateurs, spécialistes et spectateurs.
Prix du public et du meilleur jeune réalisateur au Festival de Sitges en 2002, meilleur premier film aux Prix Sant Jordi en 2003.
« J’ai toujours pensé que le film pouvait être une fiction, Cravan lui-même étant le premier à inventer des histoires sur sa vie. Et puis, j’envisageais le film comme un jeu de miroirs déformants : Nicotra ressemble à un Cravan actuel, et les poètes barcelonais de l’avant-garde, ainsi que le peintre Eduardo Arroyo sont un peu les Francis Picabia et Marcel Duchamp d’aujourd’hui. Comment l’art Dada est devenu, en quelque sorte, l’art contemporain. » Isaki Lacuesta, programme de la Cinémathèque suisse, janvier-février 2017
Prochaine séance le mercredi 19 décembre
Quand
20h - 22h