Exposition / Musée
Les mystères de l'Ouest / Nouveau festival
Pascal Rousseau
22 févr. - 12 mars 2012
L'événement est terminé
L'historien de l'art Pascal Rousseau exhume la série « seventies » des Mystères de l'Ouest pour nous téléporter entre avant-gardes historiques et créations d'aujourd'hui et sollicite le souvenir de l'abominable docteur Loveless, de James West et d'Artemus Gordon à la recherche de vérités cachées : sciences occultes et autres machines optiques reprennent ici du service.
LES MYSTÈRES DE L’OUEST
Une proposition de Pascal Rousseau
« À partir d’un épisode des Mystères de l’Ouest (1965) où un savant fou transfère des mercenaires dans des tableaux de maître au moyen d’un curieux diapason électromagnétique, une exposition fantaisiste sur l’abstraction comme odyssée spatio-temporelle. Entre quatrième dimension et physique quantique, les géométries abstraites d’hier et d’aujourd’hui inventent l’art de la téléportation. » Pascal Rousseau
Avec les oeuvres, films et documents de :
Claude Bragdon, Robert Breer, Bruce Conner, Alan Crosland Jr., Marcel Duchamp, Oskar Fischinger, Florian et Michaël Quistrebert, Charles Howard Hinton, František Kupka, John McCracken, Ib Melchior, Melvin Moti, Jean Painlevé, Gaston de Pawlowski, Maï Thu Perret, Christian Sampson, Fred Vaësen.
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CONFÉRENCES
Cycle «Téléportations, les espaces-temps de la modernité»
Un cycle de trois conférences évoquant l’utopie des voyages dans l’espace-temps : l’oeuvre d’art comme vaisseau-amiral d’un passage dans des reconfigurations inédites du réel.
7 MARS, 18H30, PETITE SALLE
Télépathie, le rêve absolu de l’abstraction, Pascal Rousseau
9 MARS, 18H30, PETITE SALLE
Time travelers, revisiter l’espace-temps de l’art américain des années 1960, Larisa Dryansky
12 MARS, 18H30, CINÉMA 2
Ultravision, Voyage au pays de la Quatrième Dimension, Linda Dalrymple Henderson
Les conférences
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PROJECTIONS
23 FÉVRIER, 1ER ET 8 MARS
E.S.P. (Extra Sensorial Perception) de Melvin Moti
En écho aux Mystères de l’Ouest en Galerie sud, le film de Melvin Moti E.S.P. est projeté en boucle tous les jeudis durant le Nouveau festival de 11h à 21h dans les cinémas du Centre Pompidou
(23 février en Cinéma 2, 1er mars en Cinéma 1, 8 mars en Cinéma 1).
E.S.P, 2007, 35mm, 18 minutes
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UNE OEUVRE PARLÉE
23 FÉVRIER, 14H30, CINÉMA 2, NIVEAU -1
Pascal Rousseau et Bernard Blistène à propos de E.S.P. (2007) de Melvin Moti
29 FÉVRIER, 14H30, GALERIE SUD
Pascal Rousseau au sujet de sa proposition
2 MARS, 14H30, GALERIE SUD
Bernard Blistène à propos d’À l’infinitif (La Boîte Blanche, 1966) de Marcel Duchamp
7 MARS, 14H30, GALERIE SUD
Michaël Quistrebert à propos de The Eight Sphere (2010)
12 MARS, 14H30, GALERIE SUD
Fred Vaësen à propos de BoîteDeNuit (depuis 1934)
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TROIS QUESTIONS À PASCAL ROUSSEAU
Propos recueillis par Paul Loctin
Pourquoi avoir choisi un épisode des Mystères de l’Ouest comme point de départ de votre proposition ?
Pour le mystère et l’énigme spatio-temporelle de cette série télévisée des années 1960, à mi-chemin entre western d’époque (la fin du 19e siècle) et science-fiction, une hybridation plutôt rare dans un genre populaire qui, sous de faux airs kitsch, installe les personnages dans des hypothèses physiques qui ont fasciné tout le 19e siècle (de la télécommunication à la télétransportation). Un petit concentré de « physique amusante », peuplé de passages secrets et de magie naturelle. Dans l’épisode « La nuit des tireurs d’élite », le docteur Loveless, un savant fou et mégalomane, a créé une arme redoutable : un diapason électromagnétique lui permettant de télétransporter des mercenaires dans des tableaux de maître. Mystère des passages dimensionnels par la simple physique d’une réverbération du son qui a nourri aussi, à sa manière, l’aventure de la peinture abstraite.
Vous mêlez dans un espace commun des oeuvres de nature mais aussi d’origine géographique et temporelle très variées. Comment le lien entre toutes ces oeuvres se réalise-t-il ?
Du dessin à la vidéo, des volumes au plan, des avant-gardes historiques aux pratiques les plus récentes, entre la « vieille Europe » et le « Nouveau Continent », le lien entre toutes ces oeuvres est tout simplement le vocabulaire commun de l’abstraction, conçu comme une odyssée des formes dans de nouvelles dimensions. Il trouve une origine notamment dans la fascination des avant-gardes historiques pour la quatrième dimension qui, dès les débuts de l’abstraction, vers 1912-1914, a fourni un modèle géométrique d’espace-temps, dont les artistes d’aujourd’hui revisitent le langage, à l’aune des imaginaires, plus ou moins décalés, de la physique quantique. La quatrième dimension et la téléportation se tiennent aux frontières du questionnement scientifique et du fantasme.
Quelle est la place de l’art dans l’exploration de ces univers parallèles ?
La part de l’art est justement de s’immiscer dans des questions que la science n’a toujours pas résolues. Et elle s’impose avec d’autant plus de naturel et de légitimité, de drôlerie aussi, que ces questions touchent à des croisements de temporalité et de spatialité, de formes qui se dérobent et mutent.C’est là un pan de la science très romantique : il évoque la métamorphose et l’avenir. L’art ne peut qu’y avoir sa place puisqu’il nous parle toujours d’un univers de « possibilités. »
Quand
11h - 21h, tous les jours sauf mardis