Promenades surréalistes - Claude Cahun, une femme dans le surréalisme
23 juin 2002
L'événement est terminé
Claude Cahun, une femme dans le surréalisme
La Promenade Claude Cahun s'attachera à évoquer les facettes multiples d'une
des figures les plus troublantes du XXe siècle, qui sut faire des scènes de
l'art, photographique, poétique, littéraire, un espace de réflexion des
troubles de la personne et de mise en jeu des genres. Jouant des pseudonymes et
différences sexuelles, proche de Henri Michaux et de Jacqueline Lamba-Breton,
de Robert Desnos et de René Crevel, celle qu'André Breton considérait comme "
un des esprits les plus curieux de ce temps " laisse une oeuvre sans pareille
que l'on n'a commencé à découvrir que récemment grâce à l'exposition du Musée
d'Art moderne de Paris (1995) et à la publication aujourd'hui de ses Écrits par
François Leperlier. L'itinéraire suivra ses pas durant son séjour parisien
(1918-1938) : notamment chez Adrienne Monnier, à la librairie Aux amis du
livre, rue de l'Odéon ; rue de Grenelle où commence à se déployer son travail
photographique ; rue Notre-Dame-des-Champs où elle aménage, avec son amie
Suzanne Malherbe (Marcel Moore) " l'atelier du fond ". Sans oublier l'aventure
théâtrale du Plateau avec Pierre Albert-Birot, l'adhésion à l'Association des
Écrivains et Artistes révolutionnaires (AER) puis à la Fédération
internationale de l'Art indépendant. Elle ne fera, après l'installation
définitive à Jersey, que de brefs séjours à Paris, retrouvant après-guerre
Breton, Ernst, et Toyen.
Durant cette promenade, la lecture, par une comédienne, des textes de
l'écrivain permettra de faire entendre comment pour Claude Cahun l'art est
moyen de " voyager à la proue de soi-même ".
Lucy Schwob naît à Nantes le 25 octobre 1894. Elle est issue d'une famille
d'intellectuels et d'écrivains. Elle est la fille de Victorine Courbebaisse et
de Maurice Schwob, grand journaliste et essayiste, propriétaire du Phare de
Loire auquel Lucy Schwob collaborera régulièrement en 1913-1914. L'oeuvre de
son oncle Marcel Schwob, cofondateur du Mercure de France, a une très grande
influence sur les premiers textes de Claude Cahun. C'est vers 1915 qu'elle
prend ce pseudonyme, par référence à son grand-oncle Léon Cahun, conservateur à
la Mazarine et romancier, et qu'elle s'engage dans une oeuvre multiforme où sa
compagne Suzanne Malherbe est largement présente. Outre de nombreux articles,
elle publie : Vues et Visions avec dessins de Marcel Moore (1914), puis Aveux
non avenus (1930), avec dix photomontages, de facture autobiographique comme le
sera Confidences au miroir (1945-1946 inachevé). Feuilles détachées du scrap
book (1948-1951) dépose les traces de la période de la Résistance à Jersey où
Claude et Suzanne sont arrêtées et condamnées à mort. Claude Cahun meurt à
Jersey, en 1954, Suzanne Malherbe en 1972. Lors des perquisitions de la
Gestapo, une partie de l'oeuvre photographique de Claude a été détruite.
Promenade conduite par Mireille Calle-Gruber, écrivain et professeur de
littérature française à l'Université de Paris VIII. Elle travaille notamment
sur les oeuvres de Claude Simon, Michel Butor, Claude Ollier, Hélène Cixous.
Son premier récit de fiction, Arabesque, est publié chez Actes Sud en 1985.
Quartiers parcourus
Quartier Latin, Montparnasse.
Quand
10h - 13h